Ces actifs naturels apportent une certaine visibilité dans un environnement économique et financier qui en manque cruellement. Ils présentent des similitudes, en particulier sur le plan de la performance, même s’ils ne bénéficient pas de la même accessibilité. Ils répondent également à des logiques différentes.
Les forêts françaises constituent un ensemble très morcelé, détenu à 75 % par des particuliers. Pourtant, ce marché s’ouvre de plus en plus aux investisseurs privés grâce aux GFI (groupements forestiers d’investissement). La situation est très différente pour le marché viticole, extrêmement fermé. Un tout petit nombre de véhicules donne accès à ce marché aux épargnants.
Une offre plus étoffée dans les forêts que dans les vignes
Les GFI représentaient 93 % de la capitalisation globale des groupements forestiers ouverts à l’épargne publique fin 2022 (total de 650 millions d’euros d’après la plateforme meilleurGF.com). Ces véhicules, qui ont collecté près de 118 millions d’euros l’an passé, montent peu à peu en puissance. A côté du leader, France Valley, de nouveaux acteurs sont apparus en 2022 : Epicure AM a lancé le GFI Epiforêt 1 et Sogenial Immobilier son GFI CoeurForest. « Sur ce marché encore confidentiel, nous nous positionnons comme un artisan de la gestion pour faire la différence. Nous souhaitons ainsi établir une proximité avec les investisseurs, notamment en leur proposant de visiter les forêts et en développant la pédagogie », décrit Jean-Marie Souclier, président de Sogenial Immobilier.
Côté vignes, seul un véhicule fait appel public à l’épargne : la SCPI LF Les Grands Palais de La Française. Sa capitalisation est encore extrêmement faible (4 millions d’euros fin 2022). Les investisseurs peuvent se tourner également vers certains GFV (groupements fonciers viticoles) si leur capital est encore ouvert. S’ils disposent d’un...