Le capital-investissement immobilier, qui permet de rehausser le rendement via des stratégies opportunistes, voit son intérêt renforcé par l’environnement inflationniste. L’offre visant à investir dans des fonds pour financer des sociétés porteuses de projets immobiliers tend à se développer. Si ces stratégies bénéficient d’un environnement favorable, le contexte de hausse des taux complique la donne et appelle à davantage de prudence.
ur un marché immobilier en forte mutation, les stratégies de création de valeur ont plus que jamais du sens. En dépit des difficultés sur le marché de la construction et de plus fortes contraintes de financement, le secteur est engagé dans une dynamique de transformation et de réhabilitation d’actifs du fait d’un ensemble de facteurs : une réglementation favorable (notamment l’objectif de zéro artificialisation nette), l’essor de nouveaux usages (télétravail, besoins accrus de services…) et une société davantage tournée vers les loisirs, ce qui porte les performances du secteur hôtelier.
« Parmi les grandes tendances en private equity immobilier, on voit le développement des projets de coliving : les fonds transforment des actifs et les remettent sur le marché avec cette thématique, qui permet de créer de la valeur en affichant une belle rentabilité », constate Amaury Demarta, dirigeant de Millenium Gestion Privée. Pour les professionnels du private equity, les conditions actuelles sur le marché du crédit sont intéressantes à double titre, comme le met en avant Guillaume Donnedieu de Vabres, gérant d’Elevation Capital Partners (Groupe Inter Invest) : « Les banques vont demander des apports en fonds propres plus importants, ce qui implique que les opérateurs de marché vont plus naturellement faire appel à nous. D’autre part, les opérateurs qui disposent de fonds propres vont pouvoir saisir plus facilement des opportunités d’acquisition ».
Une démocratisation encore restreinte
Les fonds accessibles pour quelques...