(AOF) - “Les réductions de taux pourraient être profitables aux marchés actions", souligne BNY Mellon Investment Management et ses affiliés dans ses Perspectives 2024. "Malgré les obstacles auxquels ils sont confrontés actuellement, de nombreux pays européens sont toujours bien placés pour tirer parti des tendances de croissance pérennes, et ils abritent toujours un grand nombre des plus grandes entreprises du monde (luxe, santé, technologie) capables de prospérer sur la scène internationale", précise le gérant.
"Les thèmes macroéconomiques les plus pertinents demeurent selon nous une lutte pour le pouvoir/les risques géopolitiques et un rôle plus direct des gouvernements au sein des économies " déclare Jon Bell, gérant de portefeuille Actions Dividendes Monde, Newton Investment Management.
"Rien ne présage un relâchement des tensions géopolitiques, ce qui devrait avoir un effet inflationniste dans la mesure où cela entraîne un protectionnisme renforcé, une relocalisation de la production et des dépenses de défense accrues". Pour lui "dans un tel contexte, les banques centrales devront maintenir les pressions baissières sur l'inflation en fixant les taux d'intérêt à un niveau plus élevé pendant une période prolongée... au risque de freiner la croissance économique".
"Parallèlement, le thème de la transition énergétique devrait s'avérer intéressant durant l'année à venir", estime-t-il. "Sa dynamique semble s'essouffler alors que les gouvernements réduisent leurs mesures de soutien", mais le ralentissement de la croissance pourrait ménager des opportunités parmi les entreprises industrielles exposées à la transition énergétique.
"Les opportunités se situent selon nous dans le secteur financier, et plus particulièrement dans les compagnies d'assurance" affirme pour sa part John Bailer, gérant de portefeuille, Newton Investment Management, à propos des actions américaines. Il estime que "quelques placements spécifiques pourraient valoir la peine, notamment dans les assurances IARD et la réassurance". Ces sociétés "pourront en effet tirer parti tant de l'inflation accrue (du fait de leur pouvoir de fixation des prix) que de la hausse des taux d'intérêt".
John Bailer décèle également des opportunités dans l'industrie de la défense, alors que le risque géopolitique "n'avait plus été aussi élevé depuis la Guerre froide", et que les dépenses concédées pour la défense "augmenteront certainement tant aux États-Unis qu'ailleurs dans le monde".