(AOF) - "Déjà écartée par bon nombre d'investisseurs depuis le conflit en Ukraine et considérée comme un perdant évident après la victoire de Trump, les investisseurs se sont nettement désengagés de la zone euro (...). Les sorties de capitaux depuis plusieurs années, ainsi qu'un pessimisme extrême sur la situation de certains pays (France, Allemagne) ont créé une asymétrie positive pour la région", souligne Laura Corrieras, equity portfolio manager chez Indosuez Wealth Management.
D'autant plus, qu'un certain nombre d'étoiles s'alignent désormais pour l'Europe. Les espoirs de changement politique et d'un gouvernement allemand potentiellement plus orienté croissance, la stabilité de la politique et du budget français et, plus récemment, l'optimisme croissant d'un cessez-le-feu en Ukraine sont autant d'éléments qui aident la région.
En outre, le positionnement au sein du marché actions de la zone euro est très polarisé. La performance du marché s'est concentrée principalement autour des banques, considérées comme décotées, tandis que les secteurs cycliques restent encore sous-pondérés par les investisseurs.
Si le prochain gouvernement allemand levait le frein constitutionnel à l'endettement, une relance budgétaire pourrait être un catalyseur important pour les secteurs cycliques (industriel, construction) très présents dans l'indice allemand.
Enfin, malgré les menaces de Donald Trump concernant de nouveaux droits de douane, la zone euro reste peu exposée en termes de PIB, contrairement à d'autres pays comme le Mexique ou le Canada.