Confrontés à des taux d’intérêt négatifs et à des actions chères, les gérants de fonds comme les allocataires doivent trouver des solutions pour optimiser le couple rendement/risque des portefeuilles. Les solutions passent par des actifs illiquides.
L'heure n’est pas à l’optimisme pour les gérants de portefeuilles diversifiés, confrontés à un environnement durable de taux d’intérêt faibles. Le sujet n’est pas neuf, mais il prend depuis quelque temps une nouvelle proportion. En effet, les allocations traditionnelles, de type 50 % d’actions et 50 % d’obligations pour un profil équilibré, subissent depuis plus de trente ans la baisse de rendement du marché obligataire. Depuis l’été 2019, le taux à dix ans de l’Etat français est même passé en territoire négatif. Mais, en parallèle, sur cette période, l’inflation a fortement baissé, limitant la perte de coupons. Et, surtout, la poursuite année après année de cette trajectoire a permis de gagner de l’argent grâce à la valorisation des titres, générant de belles plus-values. Mais ce chemin semble être arrivé à son terme. Pire, c’est désormais à la remontée des taux d’intérêt que s’exposent les professionnels. Un phénomène complexe à piloter. « Vivre dans un monde de remontée des taux lorsqu’on ne perçoit pas de coupons pour amortir le choc, cela peut faire très mal, souligne Eric Machenaud, responsable de la multigestion chez Allianz Global Investors. Aujourd’hui, si les taux à dix ans augmentent de 50 centimes, les obligations perdent environ 5 %. » Le phénomène est essentiellement américain à ce stade, mais son ampleur incite les professionnels à la prudence. Autre spécificité du contexte actuel : les marchés d’actions sont chers, et donc risqués.
Un véritable casse-tête !
La conséquence de cet...