Si la prudence s’impose encore sur les actions américaines, la classe d’actifs bénéficie d’avantages surles actions européennes et de catalyseurs spécifiques pour le moyen-long terme.
La majorité des allocataires d’actifs restent prudents en ce début d’année sur les perspectives des marchés d’actions. Convaincus que 2023 sera l’année du portage, ils privilégient largement les obligations. Mais après un recul de quelque 20 % l’an dernier sur le S&P 500 et le Russell 2000, les actions américaines, incontournables dans une poche actions internationales, présentent-elles désormais des points d’entrée intéressants ?
Des valorisations encore élevées
« Aux environs de 3 900 points, le S&P 500 se paie encore 17 fois les prévisions de bénéfices, proche des moyennes historiques de long terme, alors que l’environnement de taux a radicalement changé, souligne Nicolas Gazin, responsable de l’offre actions chez Indosuez Wealth Management. Avec des taux nominaux à 10 ans entre 3,5 % et 4 % en ce début d’année, nous serions plus à l’aise avec un PER autour de 15 pour envisager un potentiel de performance attractif sur les actions américaines. » Malgré les tentatives de rebond depuis cet automne, les marchés d’actions américains restent, comme leurs homologues européens, volatils et à la merci de trois facteurs d’incertitudes : l’identification du point pivot de la politique monétaire restrictive de Réserve fédérale dans sa lutte contre l’inflation et sa précision dans la gestion de l’atterrissage économique ; l’évolution de la pandémie en Chine ; le risque d’escalade dans le conflit en Ukraine. « Au vu de ces trois éléments, il est encore tr...