Le segment de marché des fonds actions Asie a subi un effet de marché assez négatif en 2022, de l’ordre de − 20 % en euro, mais n’a pas été impacté par de fortes décollectes sur la période. Cette catégorie pèse un peu plus de 1 % des actifs gérés en Europe et reste donc satellite pour un investisseur européen.
Depuis quelques années, l’univers des fonds actions Asie a connu une augmentation régulière de ses encours, passés de 103 à 163 milliards d’euros en 3 ans. Ce sont notamment les fonds sur la Chine qui ont bénéficié à la fois des mégatendances liées à la mondialisation et aux innovations technologiques. « Depuis le début de l’année, les catégories Asie hors Japon ou Chine sont en hausse de l’ordre de 6 % (en devises locales), en dessous des marchés européens. En ce qui concerne les flux, la tendance est positive sur les fonds émergents et les fonds Asie grâce à un excellent mois de janvier, constate Jean-François Bay, directeur général de Quantalys. Aujourd’hui, la zone géographique collecte de nouveau pour d’autres raisons : des perspectives de croissance grâce à la réouverture de la Chine, qui tranchent avec le ralentissement dans le reste du monde, les politiques en faveur de l’environnement et de la décarbonation qui favorisent la Chine en pointe sur ces solutions, et une corrélation de 0.50 avec les actions des pays développés, qui apporte une source de diversification des allocations ».
Comme pour les autres marchés, les investisseurs orientent leurs capitaux vers des fonds ou ETF régionaux Blend (All China, Greater China…), mais aussi vers des fonds thématiques (Special Situations, Asia Consumer, High Dividend…) et sur les approches ESG (Sustainable).
« Les parts de marché sont finalement assez concentrées sur quelques grands acteurs anglo-saxons, présents localement depuis longtemps et proposant une forte granularité de fonds (Schroders, Fidelity, HSBC AM, JP Morgan AM…). Les fournisseurs d’ETF, tels iShares, Vanguard, Amundi ETF, détiennent également une part de marché importante ».