Après une année 2020 remarquable, tant en termes de performance que de flux, la classe d’actifs a retrouvé son attractivité auprès des investisseurs après une longue période de désamour. Le gisement a amélioré sa qualité de crédit ces dernières années et offre une bonne diversification sectorielle.
Sur longue période, les obligations convertibles proposent une alternative intéressante aux marchés actions, avec un niveau de volatilité trois fois plus faible, et l’année 2020 a été un bon test pour la capacité de résistance et de diversification de la classe d’actifs. « Face à des marchés très exigeants sur les actions et sur les taux, les investisseurs recherchent les stratégies asymétriques comme les convertibles pour s’exposer aux actions sans trop s’exposer au risque de taux. Ces derniers mois, même si la collecte est globalement faible, certaines approches tirent leur épingle du jeu, comme pour les fonds actions : les fonds monde, les fonds thématiques, les fonds plus agressifs, les approches ESG, etc. », indique Jean-François Bay, directeur général de Quantalys.
La gestion des fonds de convertibles reste une spécificité européenne où sortent du lot les gérants français tels que Lazard Frères Gestion, qui affiche une forte collecte sur un an, BNPP AM, Groupama AM, LBPAM… ou suisses : Fisch, UBS, Lombard Odier ou Credit Suisse. « Les convertibles sont un terrain de jeu parfait pour la gestion active – la gestion indicielle étant peu représentée –, mais où les dispersions des performances sont très fortes en fonction des instruments utilisés, du niveau de delta des fonds, de l’approche ESG, de l’accès au primaire… »