Infrastructures : la classe d’actifs qui s’impose
Décorrélées des classes d’actifs traditionnelles (actions, obligations), les infrastructures core offrent des rendements attractifs et un excellent couple rendement/risque aux investisseurs en quête de placements alternatifs.
Dans un environnement économique et géopolitique très incertain, les infrastructures core/core +, autrement dit de base, s’inscrivent dans le temps long en offrant aux investisseurs des actifs essentiels, durables et stables. Elles constituent un socle fondamental, la colonne vertébrale des sociétés. C’est pourquoi l’investissement dans les infrastructures contribue à la croissance par le développement et l’entretien d’actifs vitaux qui sous-tendent l’activité économique et sociale. Elles concernent aussi bien le monde des transports (nouvelles mobilités, logistique maritime, infrastructures de chaînes d’approvisionnement, etc.), les télécommunications (infrastructures de réseaux sans fil, centre de données, etc.), les énergies renouvelables (éolien, solaire, batteries, etc.) que les services aux collectivités (installations industrielles, terminaux d’import et d’export, etc.) et les infrastructures sociales (santé, éducation et logement, etc.).
Si le déficit en infrastructures globales est estimé à 15 000 Md$ au niveau mondial dans les secteurs d’infrastructure traditionnels tels que les transports, l’énergie et les services publics ainsi que les infrastructures numériques, la classe d’actifs reste pourtant méconnue par de nombreux investisseurs, surtout quand il s’agit d’entreprises et projets non cotés. Il importe donc d’offrir au plus grand nombre d’entre eux, notamment particuliers, l’opportunité d’accéder à une classe d’actifs jusque-là réservée aux investisseurs institutionnels.
L’investissement ESG au cœur de plusieurs mégatendances incontournables
L’investissement en infrastructures offre du rendement, mais aussi une protection contre l’inflation, notamment grâce par exemple à des contrats de concession pour l’exploitation des actifs souvent indexés sur l’inflation. Par ailleurs, les investisseurs qui s’intéressent aux infrastructures peuvent y trouver de nombreux avantages, à commencer par la diversification obtenue en s’exposant à une classe d’actifs faiblement corrélée aux classes d’actifs traditionnelles, comme les actions et les obligations. La stabilité des rendements corrigés du risque et la faible volatilité attirent aussi les investisseurs intéressés par ces marchés en croissance exposés à plusieurs mégatendances incontournables : la numérisation, la décarbonation, l’urbanisation et la mobilité. Investissement ESG par excellence, les infrastructures résistent à l’épreuve du temps.
Si le sentiment des investisseurs reste prudent à court terme en raison de l’environnement macroéconomique et géopolitique difficile, les signaux positifs à long terme sont très encourageants. Un rééquilibrage stratégique vers les actifs d’infrastructures core & core + est aussi observé à la faveur de la remontée des rendements. Egalement, la concentration accrue dans les mégafonds offre des opportunités attractives sur des opérations de taille inférieure.
Parmi les exemples d’infrastructures essentielles susceptibles d’attirer l’attention des investisseurs, mentionnons Itinere, un opérateur de premier plan d’autoroutes en Espagne. Sa position de deuxième plus grand exploitant avec un réseau de plus de 470 km sur un itinéraire stratégique sans véritable alternative économiquement viable en fait un actif de choix, un attrait renforcé par un rendement moyen attendu à 2 chiffres sur 10 ans, principalement distribué en dividendes. En mettant l’accès sur la sécurité et la fluidité du trafic à l’aide de technologies de pointe, cet actif d’infrastructures renforcera aussi son caractère durable.
Gabriele Damiani