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FOCUS immobilier

Hôtellerie : une nouvelle ère pour les fonds immobiliers

Publié le 28 mars 2023 à 11h50

Audrey Corcos    Temps de lecture 7 minutes

Après la crise sanitaire, le secteur hôtelier s’est bien redressé. Les fonds hôteliers ont vu leurs performances repartir de plus belle. L’environnement a néanmoins profondément changé, et des stratégies pour maximiser la création de valeur, qui étaient jusqu’à présent réservées aux institutionnels, sont de plus en plus accessibles aux investisseurs privés.

rès peu de fonds grand public se sont spécialisés sur la thématique hôtellerie/loisirs. Seules quatre SCPI existent : Atream Hôtels et Tourisme & Littoral de la société de gestion Atream, Logipierre 3 de Fiducial Gérance et la SCPI Cap’Hebergimmo d’Aestiam. Toutefois, cette dernière va se tourner vers d’autres actifs d’après Alexandre Claudet, président de la société de gestion : « Comme notre stratégie le prévoit, la SCPI va renforcer sa diversification en ciblant l’ensemble des actifs d’hébergement (résidences seniors, étudiantes, crèches et écoles) en France et dans la zone euro » pour miser sur les tendances démographiques fortes.

Signe d’un retour de la confiance pour le secteur, les acquisitions ont repris dans l’hôtellerie, tourisme et loisirs l’an passé : elles représentaient 7 % du total des investissements réalisés par l’ensemble des fonds immobiliers grand public (SCPI, OPCI grand public et sociétés civiles à vocation immobilière), en s’établissant à 14,2 milliards d’euros, contre 3 % en 2021.

Il faut néanmoins noter que les SCPI spécialisées sur le secteur ont capté moins de 1 % de la collecte nette de l’année 2022 (versus près de 7 % en 2019, année pré-covid). La SCPI Atream Hôtels, qui affiche la plus forte capitalisation (257 millions d’euros), a été la seule à collecter (à hauteur de 22,6 millions d’euros). En revanche, le segment des fonds professionnels centrés sur l’hôtellerie est plus dynamique, comme le soulignent de récents lancements.

Une attractivité non démentie

Le secteur hôtelier a affiché de très bonnes performances l’an passé. Les prix moyens ont progressé de 13 % en Europe et de 17 % en France comparés à 2019, soit une hausse bien plus élevée que l’inflation.

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