OBLIGATIONS

Edmond de Rothschild Fund Bond Allocation

Publié le 3 janvier 2023 à 9h00    Mis à jour le 20 novembre 2024 à 16h43

Marianne di Meo    Temps de lecture 9 minutes

Pourquoi investir dans ce fonds ?

Depuis quelques mois, on observe une grande hétérogénéité des dynamiques de croissance d’une zone géographique à l’autre, que les gestions actives et les fonds d’allocation d’actifs sont à même de mettre à profit pour créer de la valeur. C’est l’approche retenue par le fonds Edmond de Rothschild Fund Bond Allocation, qui est géré de manière dynamique et flexible.

Ce fonds, dont les encours sous gestion atteignent 1,5 milliard d’euros, repose sur trois piliers. Tout d’abord, le risque de taux du portefeuille est géré de manière active en fonction des anticipations des gérants sur la courbe des taux, sa sensibilité pouvant osciller entre - 2 et + 8. Ensuite, l’univers d’investissement est très large et porte sur tous les actifs obligataires, le but étant de sélectionner de manière opportuniste ceux qui présentent le meilleur potentiel de performance dans un environnement de marché donné. L’équipe de gestion peut mettre en place différentes stratégies sur ces classes d’actifs : portage, duration, courbe ou encore valeur relative. Au final, le fonds bénéficie donc d’une double diversification, par segment de marché et par stratégie. Enfin, la sélection des émetteurs repose sur les expertises que la vingtaine de gérants obligataire de la société de gestion a développées sur les différents segments (dettes souveraines, émergentes et financières, crédit investment grade et high yield, obligations convertibles). En leur confiant le choix des obligations, le fonds capitalise sur l’ensemble des savoir-faire d’Edmond de Rothschild Asset Management en matière de gestion obligataire.

Une approche de gestion qui permet au fonds de surperformer les stratégies sur les différentes classes d’actifs obligataires (à l’exception du high yield global) sur tous les horizons de temps (un, trois et cinq ans).

Le processus de gestion

L’équipe de gestion a développé un processus de gestion fondé sur une double approche top-down et bottom-up, qui associe l’analyse macroéconomique et les convictions sur chacun des segments du marché obligataire à une sélection d’obligations – le «bond picking» – opérée par les spécialistes de ces différents segments.

La première étape consiste en une analyse macroéconomique, des risques (politiques…) et du positionnement de marché, en fonction desquels sont déterminées les positions sur chaque classe d’actifs (taux, crédit, devises, …). Dans un second temps, l’allocation entre les différents segments obligataires est définie en fonction des anticipations sur les marchés de taux. Ces convictions de gestion sont ensuite mises en œuvre pour construire le portefeuille. La sélection des titres, opérée par les équipes spécialisées, repose sur une analyse fondamentale et traduit les plus fortes convictions d’investissement.

La gestion des risques est strictement encadrée : outre la gestion dynamique de la sensibilité aux taux, le risque de change est systématiquement couvert, les dettes à haut rendement et émergentes ne peuvent représenter plus de 50 % du portefeuille et l’exposition aux actions, qui ne peut se faire que par le biais d’obligations convertibles, ne peut excéder 10 %.

La société de gestion

Edmond de Rothschild Asset Management se positionne comme un acteur multi-spécialiste. Il s’appuie sur des segments d’expertise reconnus, comme la gestion actions, la dette d’entreprises, l’allocation d’actifs, l’overlay ou les actifs réels. Edmond de Rothschild Asset Management totalise 94 milliards d’euros d’encours sous gestion au 31 décembre 2021 et près de 700 collaborateurs, dont plus de 300 professionnels de l’investissement. 

Achevé de rédiger le 8 décembre 2022. Principaux risques du fonds : ce fonds est noté en catégorie 3, en ligne avec la nature des titres et les zones géographiques présentées dans la rubrique «objectifs et politique d’investissement» du document d’informations clé pour l’investisseur (DICI). Les risques décrits ci-dessous ne sont pas limitatifs. Il appartient aux investisseurs d’analyser le risque inhérent à chaque investissement et de se forger leur propre opinion. Principaux risques du fonds : risque de perte en capital, risques liés à l’investissement sur les marchés émergents, risque inhérent à la gestion discrétionnaire, risque de taux, risque de crédit, risque de crédit lié à l’investissement dans des titres spéculatifs, risque lié à l’engagement sur des contrats financiers et risque de contrepartie. Edmond de Rothschild Fund – Bond Allocation est un compartiment de la SICAV de droit luxembourgeois agréée par la CSSF et autorisé à la commercialisation en France.

Les convictions de l’équipe de gestion

Nicolas Leprince (à gauche) a rejoint Edmond de Rothschild Asset Management en décembre 2019 pour prendre en charge la gestion du fonds EdR Fund Bond Allocation. Il était depuis 2016 responsable de l’équipe de gestion obligataire de BNP Paribas Cardif en France. De 2004 à 2016, il avait par ailleurs occupé différentes fonctions au sein de BNP Paribas Cardif, notamment dans les équipes de gestion obligataire. Titulaire du CFA, Nicolas Leprince est diplômé d’un Magistère d’économie et finance internationales de l’Université Montesquieu Bordeaux 4 et d’un Master II Gestion des risques de l’Université Rennes 1. Julien Tisserand est gérant du fonds EdR Fund Bond Allocation depuis janvier 2020. Après un début de carrière en 2010 chez Schroders Investment Management à Londres, en tant qu’analyste fixed income, il a rejoint J.P Morgan Asset Management pour intégrer les équipes de recherche et stratégie en tant que quantitative macro researcher, avant de devenir gérant global fixed income. Titulaire du CFA, Julien Tisserand est diplômé de l’EIGSI (Ecole d’ingénieurs en génie des systèmes industriels) et du Mastère spécialisé techniques financières de l’ESSEC Business School.

Sur quel scénario macroéconomique central l’allocation du fonds est-elle bâtie ?

Nous prévoyons un atterrissage en douceur pour la plupart des économies. Cependant, alors que les multiples mesures fiscales adoptées dans les pays développés après la crise de covid avaient jusqu’à présent entraîné une certaine homogénéité dans les rythmes de croissance, nous constatons cette année une dichotomie d’une région à l’autre. En Europe, la baisse de l’inflation se traduit par un rebond des revenus réels, ce qui est bénéfique pour le pouvoir d’achat et, par conséquent, pour la consommation. Toutefois, les marges de manœuvre fiscales des pouvoirs publics sont très limitées, ce qui restreint les possibilités de relance budgétaire. On s’attend donc à une croissance faible cette année, proche de 1 %, et les perspectives pour 2025 ne sont guère plus encourageantes. De l’autre côté de l’Atlantique, les données économiques publiées varient considérablement, mais la consommation des ménages demeure solide. Le taux d’épargne est stable, autour de 5 % du revenu brut disponible, conformément à la moyenne historique des 25 dernières années, contrairement à la zone euro où l’épargne brute continue d’augmenter. Dans ces conditions, la croissance américaine devrait s’approcher de 2,5 % l’an prochain.

De votre point de vue, comment l’inflation va-t-elle évoluer ?

Dans la zone euro, plusieurs facteurs contribuent à modérer l’inflation. L’euro reste à des niveaux élevés, et nous continuons d’importer une désinflation en provenance de Chine, où les variations des prix à la production sont négatives depuis plusieurs trimestres. Les signaux du marché de l’emploi sont très mitigés, ce qui entraîne un ralentissement significatif des gains salariaux en Europe. Ainsi, l’inflation devrait se diriger vers 2 % d’ici 2025, permettant à la BCE de poursuivre la baisse de ses taux. A plus long terme, les investisseurs appliquent une prime d’inflation que nous considérons comme excessive. Outre-Atlantique, la situation est moins claire. Les salaires, bien qu’un peu élevés par rapport à l’objectif d’inflation de 2 % (ils dépassent de 1 % la moyenne historique), sont compensés par un taux de productivité très fort. Même si une inflation à 2 % semble également envisageable, des fluctuations pourraient survenir, rendant ainsi l’action de la Fed moins prévisible dans les mois à venir.

Ceci signifie-t-il que vous privilégiez les taux européens dans le fonds ?

C’est en effet le cas pour 80 % de l’exposition du portefeuille, car la trajectoire – caractérisée par une faible croissance économique, une désinflation et une baisse des taux – est plus claire dans la zone euro qu’aux Etats-Unis. L’élection de Donald Trump suscite des incertitudes pour les mois à venir, surtout concernant l’impact potentiel d’une augmentation des tarifs douaniers sur l’inflation. La durée totale du fonds, qui est de cinq ans et demi, repose sur des points protégés par rapport aux taux européens, où la visibilité est davantage assurée.

Quel est le niveau de risque actuel du portefeuille ?

Le risque global du portefeuille est resté stable à un niveau modéré au cours des derniers trimestres. Nous avons renforcé notre exposition à certains pays européens, tels que l’Espagne, l’Italie et la Slovaquie, qui offrent des primes intéressantes. En ce qui concerne le crédit, notre exposition aux obligations high yield et aux pays émergents frôle la limite supérieure autorisée, atteignant 48 %. Environ 34 % de notre exposition au high yield est entièrement concentrée sur le marché européen. Nous considérons que les obligations à maturité courte (un à trois ans) présentent un risque très faible tout en offrant un portage attractif, avec des rendements compris entre 5 et 5,5 % ; elles représentent à elles seules 20 % du portefeuille. La part des émergents, dont les fondamentaux se sont renforcés, s’élève à 14 % : 4 % pour le crédit d’entreprises et 10 % pour les obligations souveraines, avec un biais vers le high yield. Actuellement, le risque de crédit du fonds se situe entre celui d’un fonds investment grade et celui d’un fonds high yield.

PROPRIÉTÉS DU FONDS

Code ISIN : LU1161527038 (part A EUR)

Forme juridique : Sicav de droit luxembourgeois

Société de gestion : Edmond de Rothschild AM

Gérants : Nicolas Leprince et Julien Tisserand 

Indicateur de référence : 50 % de l’indice Barclays Capital Euro Aggregate Corporate

Total Return et 50 % de l’indice Barclays

Capital Euro Aggregate Treasury Total Return

Date de lancement : 30 décembre 2004 (changement de la stratégie d’investissement le 14 février 2013)  

Encours sous gestion : 1,5 milliard d’euros (données au 31/10/2024)

Investisseurs

Profil investisseur : investisseurs particuliers et professionnels

Durée de placement recommandée : supérieure à trois ans

Règlement SFDR

Article 8 

Performance

Objectif de performance : L’objectif du compartiment est de fournir une performance annualisée supérieure à l’indice composé à 50 % de l’indice Barclays Capital Euro Aggregate Corporate Total Return et à 50 % de l’indice Barclays Capital Euro Aggregate Treasury Total Return sur la période d’investissement recommandée.

Performances cumulées au 14/11/2024 :

  • YTD : 2,61 %
  • sur 1 an : 8,62 %
  • sur 3 ans : -1,28%
  • sur 5 ans : 5,60%
  • sur 10 ans : 18,95%
  • depuis 14/02/2013 : 29,22 %
  • (annualisé : 2,20 %)

Frais

Frais de gestion courants : 0,80 % TTC max

Frais de souscription : 1 % max

Commission de surperformance : 15% de la surperformance annuelle par rapport
à l’indice de référence

Frais de rachat : néant

Risques

2 sur une échelle de 1 à 7 (échelle de risque selon DIC Priips –Document d’information clé)

Risque de perte en capital

Risque de taux d’intérêt

Risque de crédit

Risque de crédit lié à l’investissement dans des titres spéculatifs

Risque d'inflation

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