Convertibles

Ellipsis Disruption Convertible Fund

Publié le 29 janvier 2024 à 8h30

Marianne Di Meo    Temps de lecture 9 minutes

Pourquoi investir dans ce fonds ?

Forte de son savoir-faire en matière d’obligations convertibles développé depuis plus de 20 ans, la société de gestion Ellipsis AM a décidé en 2022 de lancer un produit innovant pour s’exposer à la classe d’actifs. Ellipsis Disruption Convertible Fund est un fonds thématique qui cible, à l’échelle globale, les entreprises émettrices d’obligations convertibles qui participent à un changement structurel des pratiques économiques, sociales et environnementales. « Il faut garder à l’esprit que la classe d’actifs est née avec la disruption, puisque les obligations convertibles sont apparues aux Etats-Unis dans la deuxième partie du 19e siècle pour financer le développement du chemin de fer, et toutes les entreprises qui ont opéré des ruptures majeures au fil du temps – dans le transport aérien, les télécoms, l’informatique, et plus récemment l’Internet et la décarbonation – ont eu recours à ces instruments, rappelle Nicolas Schrameck, responsable de la gestion convertibles. Les obligations convertibles permettent aux émetteurs et aux créanciers de s’inscrire dans un rapport gagnant-gagnant. L’entreprise partage la création de valeur avec ses créanciers puisque la dette est convertible en actions. En contrepartie de cette convertibilité, les créanciers acceptent une moindre rémunération sur la dette, ce qui permet à l’émetteur de se financer à un coût inférieur ». 

Sur les 30 dernières années, on observe que la performance enregistrée par les obligations convertibles émises par des entreprises de rupture – ces dernières représentant environ 30 % de l’univers d’investissement – est 2 fois plus élevée que celle des convertibles d’émetteurs non disruptifs1. 

En outre, le fait d’aborder la thématique de la rupture par le biais des obligations convertibles plutôt que des actions permet de profiter du potentiel d’appréciation des sous-jacents sur le long terme grâce à leur surplus de croissance, sans pour autant être exposé à leur forte volatilité. On peut ainsi réduire le risque de market timing, qui est important pour ces entreprises dont les valorisations peuvent varier fortement au rythme des cycles boursiers.

1.Source : Ellipsis AM. Etude réalisée en 2022 sur un échantillon de 4200 émetteurs. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Le processus de gestion

La sélection des obligations convertibles s’opère en 3 étapes. 

Dans un premier temps, l’équipe de gestion cherche à identifier les entreprises qui participent à une rupture structurelle, qu’elle soit d’ordre économique, social ou environnemental. Pour cela, elle s’appuie sur 3 critères complémentaires : l’entreprise propose-t-elle une innovation technologique économique à grande échelle ? ; permet-elle de solutionner un problème clé de la société ? ; bénéficie-t-elle d’un changement ou d’un soutien réglementaire ? 

Deuxième étape : l’application d’un filtre crédit et de gouvernance afin de s’assurer que les sociétés sont suffisamment solides pour assurer le remboursement de l’obligation en cas de non-conversion à l’échéance. « Il est primordial de minimiser autant que faire se peut le risque de défaut, car notre objectif, avec ce fonds, est de permettre aux investisseurs de s’exposer à la thématique de la disruption en bénéficiant d’une certaine protection du capital par rapport à un investissement en actions, grâce au plancher obligataire », rappelle Nicolas Schrameck. 

La troisième étape consiste à sélectionner les thématiques de rupture les plus pertinentes en fonction du cycle d’adoption de l’innovation et, au sein de ces thématiques, les titres qui paraissent les mieux positionnés pour s’exposer à celles-ci.

Le portefeuille est concentré autour d’une quarantaine de lignes, avec une exposition conséquente aux grandes capitalisations (plus de 50 %) et aux émetteurs américains (près de 60 %), les Etats-Unis restant le pays le plus à la pointe de l’innovation. 

La société de gestion

Avec près de 20 ans d’historique de gestion et près de 3 milliards d’euros sous gestion (au 29/09/2023), Ellipsis AM est une société de gestion reconnue sur les obligations convertibles, le crédit, la volatilité et les dérivés. La société se spécialise sur des classes d’actifs de niche à travers 2 pôles de gestion qui regroupent 9 gérants-analystes. En 2022, Ellipsis AM a rejoint le groupe Kepler Cheuvreux. 

Les convictions de l’équipe de gestion

Le fonds est géré par Nicolas Schrameck, (au premier plan) responsable de la gestion convertibles, Sébastien Caron, CEO et gérant-analyste convertibles, Pénélope Dugas et Cyril Batkin, gérants-analystes convertibles. Diplômé de l’EDHEC Business School, CFA, Nicolas Schrameck a débuté en 2008 chez JP Morgan AM. Il a ensuite passé 6 ans chez Edmond de Rothschild AM à gérer des fonds convertibles mondiaux et a également investi dans les zones émergentes et au Japon. En 2015, il rejoint Aviva Investors en tant que co-gérant de leurs fonds convertibles mondiaux. Il a rejoint Ellipsis AM en 2017 comme gérant convertibles. Co-responsable du pôle de gestion et membre du directoire à partir de 2021, il devient responsable du pôle convertibles et crédit en 2023.

Comment le fonds s’est-il comporté depuis son lancement ? 

Bien que la remontée des taux ait pénalisé les entreprises de rupture, le fonds a enregistré une performance de plus de 11 % en 2023, se classant ainsi en deuxième position2 dans sa catégorie (fonds obligations convertibles internationales).

Cette performance confirme la pertinence du prisme de la rupture que nous avons retenu pour investir sur les obligations convertibles. Elle valide également notre approche qui consiste à s’exposer à la rupture au sens large, à travers plusieurs thématiques complémentaires qui ont chacune leur dynamique propre en termes de génération de performance, ceci permettant d’obtenir une performance du fonds plus robuste.

Enfin, elle reflète notre gestion active, nos expositions étant très mobiles en fonction de la dynamique de révision des bénéfices des entreprises et de leurs niveaux de valorisation. 

A quelles thématiques le fonds est-il exposé ? 

Nous avons à ce jour en portefeuille 4 thèmes d’investissement qui remplissent nos critères de disruption et qui nous semblent être au bon stade du cycle d’adoption. Ce sont des thèmes qui présentent à la fois une accélération du taux d’adoption et un stade de maturité suffisant pour assurer le remboursement de la dette s’il n’y a pas de conversion à terme. La thématique de l’intelligence artificielle et de la migration vers le cloud représente près de 50 % de l’exposition actions du fonds. Les émetteurs sélectionnés interviennent dans des secteurs variés : infrastructures, analyse de la data, cybersécurité, etc. La thématique de la décarbonation représente quant à elle environ 25 % de l’exposition actions avec, là encore, des acteurs très diversifiés dans les domaines des énergies renouvelables, de l’hydrogène et de la voiture électrique. L’exposition à la santé, à hauteur de 15 %, se fait principalement dans 2 domaines bénéficiant de nombreuses innovations : celui des thérapies géniques et celui des diagnostics permettant une détection avancée des cancers. Enfin, la quatrième thématique à laquelle nous nous intéressons est celle de la digitalisation (autour de 10 % de l’exposition actions du fonds), à travers des plateformes dont les marchés adressables sont très larges, dans les secteurs de l’hospitalité et de la mobilité notamment. 

Quels seront les facteurs de soutien pour 2024 ? 

Le marché primaire devrait être dynamique cette année en raison des besoins de refinancement des entreprises et de l’augmentation des taux d’intérêt qui renforce l’attractivité des financements à travers les obligations convertibles. Ces émissions se font aujourd’hui avec une décote, les investisseurs convertibles étant plus disciplinés que ces dernières années sur les termes d’émission. Nous nous attendons ainsi à ce que le marché primaire contribue favorablement à la performance de la classe d’actifs cette année. Par ailleurs, la thématique transversale autour du M&A, qui pèse à hauteur de 15 % dans le portefeuille, nous semble intéressante. L’an dernier, nous avons commencé à introduire dans le portefeuille des convertibles avec un profil obligataire, qui présentent de fortes décotes. Elles sont assorties de clauses de remboursement au pair en cas d’OPA, ce qui permet alors de profiter d’un rendement bonifié. Nous avons déjà bénéficié de ce mécanisme à 2 reprises, lors du rachat de l’entreprise de cybersécurité Splunk par Cisco et de l’éditeur de logiciels Alteryx par 2 sociétés de capital-investissement. 

PROPRIÉTÉS DU FONDS

Code ISIN : Part I EUR : FR0014009MK9

Forme juridique : Fonds commun de placement

Société de gestion : Ellipsis Asset Management

Gérants : Sébastien Caron, Nicolas Schrameck, Pénélope Dugas, Cyril Batkin

Indicateur de référence : €STR capitalisé + 5 %

Date de lancement : 05/07/2022

Encours sous gestion : 70 900 210 euros (au 29/12/23)

Investisseurs

Profil investisseur : Tout investisseur, plus particulièrement destiné aux investisseurs institutionnels, aux fonds et aux fonds de pension, aux caisses de retraite ou encore aux investisseurs en compte propre.

Durée de placement recommandée : 5 ans

Règlement SFDR n Article 8

Performance

Objectif de performance : L’OPCVM Ellipsis Disruption Convertible Fund a pour objectif de réaliser, sur la durée de placement recommandée de 5 ans, une performance moyenne nette de frais de gestion supérieure à celle du marché monétaire de référence de la devise de la part augmentée de 5 %, au moyen d’une gestion active directionnelle sur les obligations convertibles internationales.

Performance :

  • Sur un an : 7,88 % (entre le 12/01/2023 et le 12/01/2024)
  • Depuis la création du fonds : 4,27 %

Frais

Frais de gestion courants : max 1 % (Part I EUR)

Frais de souscription : aucun

Commission de surperformance : 15 % TTC de la surperformance annuelle nette de frais du fonds par rapport à l’indicateur de référence, une fois les sous-performances des 5 dernières années toutes compensées. (Part I EUR)

Frais de rachat : aucun

Risques

4 sur une échelle de 1 à 7 (pour la part I EUR) (échelle de risque selon DIC PRIIPS – Document d’information clé)  

Principaux risques :

Le fonds présente un risque de perte en capital, la performance n’est pas garantie.

L’OPC est plus particulièrement exposé à un risque lié à l’évolution de la valeur des obligations convertibles détenues en portefeuille, qui dépend de plusieurs facteurs : niveau des taux d’intérêt, évolution du prix des actions sous-jacentes, ou évolution du prix du dérivé intégré dans l’obligation convertible.

Par ailleurs, l’OPC est exposé notamment à un risque de crédit, de liquidité, de contrepartie, ainsi qu’à un risque lié à l’utilisation d’instruments financiers à terme.

Ces différents éléments peuvent entraîner une baisse de la valeur liquidative de l’OPC, qui ne fait l’objet d’aucune garantie ni protection.

Panier d’indices équipondérés : S&P Software & Services SelectIndustry, S&P Internet Select Industry, S&P Global Clean Energy.

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures

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