Diversifiés

Latitude Equilibre

Publié le 8 juin 2023 à 10h23

Marianne Dimeo    Temps de lecture 9 minutes

Pourquoi investir dans ce fonds ?

A la suite de sa fusion avec Invest AM en juin 2022, Amplegest a repris en janvier dernier la gestion de la gamme de fonds global macro Latitude, qui se compose de trois supports aux profils rendement-risque complémentaires : un profil modéré, Latitude Patrimoine, dont l’exposition cible aux actions s’établit à 30 % ; un profil équilibré, Latitude Equilibre, dont l’exposition cible aux actions s’établit à 60 % ; et un profil dynamique, Latitude Croissance, dont l’exposition cible aux actions s’établit à 85 %. Ces cibles sont représentatives à long terme, mais l’approche s’avère toutefois très flexible sur le court terme. A titre d’exemple, sur le début d’année 2023, l’exposition aux actions a évolué de façon réactive entre 29 % et 65 % au sein du fonds Latitude Equilibre.

Tous les fonds sont gérés selon la même approche globale, afin de profiter d’un large panel d’opportunités d’investissement potentielles, en termes de zones géographiques, de classes d’actifs, de secteurs et de devises. « Nous avons une vision agnostique de l’investissement, notre objectif étant simplement d’aller chercher les meilleures primes de risque à un instant t », résume Anthony Lapeyre, directeur de la gestion diversifiée chez Amplegest et co-gérant des fonds. La gamme suit un processus de gestion 100 % top down, fondé sur l’analyse du contexte macro-économique mondial. Elle est gérée de manière flexible en fonction des anticipations de l’équipe de gestion afin d’optimiser le couple rendement-risque du portefeuille.

Le processus de gestion

Si le cadre de gestion est resté globalement inchangé à l’occasion du passage de relais entre Invest AM et Amplegest, on observe tout de même une évolution notable dans la construction du portefeuille, dorénavant basée sur des éléments de calibrage des risques. « Après une année 2022 compliquée en termes de performances, nous avons souhaité faire évoluer les fonds vers une gestion plus encadrée en termes de risques, l’allocation d’actifs étant davantage orientée vers la préservation du capital », explique Anthony Lapeyre. Pour cela, l’équipe de gestion suit de manière rigoureuse et continue les comportements des différentes classes d’actifs grâce à des outils quantitatifs, afin de s’assurer que l’évolution des unes et des autres n’entraîne pas de recorrélation et donc de déformation de la structure de risque des portefeuilles. Ce suivi a pour finalité de maintenir le risque dans une enveloppe prédéterminée, soit une volatilité de 5 % pour Latitude Patrimoine et de 8 % pour Latitude Equilibre. « Nous conservons une marge de manœuvre pour rehausser le budget de risque de manière discrétionnaire, tout en restant dans un cadre cohérent, afin de pouvoir tirer parti des mouvements de rebond des marchés après les phases de stress », précise Anthony Lapeyre.

L’équipe de gestion a également mis en place des outils afin de suivre les signaux de tendances sur les différents actifs ; ils lui permettent d’identifier ceux qui sont les plus rémunérateurs en termes de prime de risque. En complément des notions classiques de valorisation et de positionnement, le momentum occupe ici une place centrale dans la construction des portefeuilles.

Les fonds investissent dans des instruments liquides : ETF (trackers), futures et fonds spécialisés.​ Ils pourront également investir en titres en direct à l’avenir.

La société de gestion

Amplegest est une société de gestion de portefeuille dont l’activité repose sur deux métiers qui ont connu une progression importante depuis sa création en 2007 : la gestion privée et l’asset management, avec une expertise en actions européennes et internationales à travers une gamme de six fonds (OPCVM) et une gamme diversifiée global macro. Les expertises de gestion proposées sont issues du rapprochement des deux sociétés de gestion Invest AM et Amplegest ; elles sont mises en œuvre au travers de gestions de convictions dont les stratégies couvrent un large spectre de classes d’actifs.

Depuis dix ans, grâce à une croissance organique régulière et à une croissance externe maîtrisée, Amplegest a intégré le club très fermé des sociétés de gestion entrepreneuriales avec plus de 3 milliards d’euros d’encours au 31 décembre 2022.

Dès sa création en 2007, soucieux du bien-être de leurs salariés, mais également de l’impact de leurs missions sur la société, les fondateurs d’Amplegest ont voulu inscrire la société dans une démarche sociale et responsable. L’engagement solidaire de la société de gestion se traduit par sa règle de donner 3 fois 1 % : 1 % de son chiffre d’affaires par des dons salariés et du mécénat financier, 1 % du temps de travail des collaborateurs sous forme de chantiers solidaires et 1 % du temps de travail annuel en mécénat de compétences.

Les convictions de l’équipe de gestion

Depuis le mois de janvier, les fonds de la gamme Latitude sont co-gérés par Anthony Lapeyre, directeur de la gestion diversifiée, et Maxime Dumortier, gérant. Anthony Lapeyre a rejoint Amplegest en janvier dernier en qualité de directeur de la gestion diversifiée. Depuis 2010, il était gérant multi-asset chez Amundi, où il a géré des fonds dédiés pour l’épargne salariale de grandes entreprises, puis des fonds ouverts distribués au sein des offres d’épargne retraite. Précédemment, il a exercé en tant qu’analyste et responsable risques au sein de la Société Générale Asset Management (SGAM). Maxime Dumortier a également rejoint Amplegest au mois de janvier. En 2022, il a été gérant pour le Fonds de dotation du Louvre, après une expérience de 3 ans en tant qu’assistant gérant chez Amundi au sein des anciennes équipes d’Anthony Lapeyre.

Sur quel scénario macro-économique votre allocation est-elle basée à l’heure actuelle ?

En début d’année, nous étions prudents. Nous estimions qu’un rebond des marchés était possible d’un point de vue technique, mais nous étions convaincus qu’une dégradation de l’économie – notamment aux Etats-Unis – allait finir par se matérialiser. Le stress sur le secteur bancaire au mois de mars est d’ailleurs venu renforcer ce scénario prudent.

Le risque systémique a toutefois été très vite endigué par les banques centrales, qui se sont montrées très réactives, et des signaux de momentum nous ont incités à faire évoluer nos vues de marché. Il nous semble aujourd’hui que plusieurs éléments rendent l’économie américaine structurellement robuste. Le premier d’entre eux est la bonne tenue du marché de l’emploi. Même si certaines entreprises, notamment dans le secteur de la technologie, ont massivement licencié pour réduire leurs coûts, 9 millions de postes restent ouverts outre-Atlantique, ce qui signifie qu’il n’y a pas de perte massive d’emploi et donc pas de frein à la consommation. Le niveau très élevé d’épargne disponible fournit un deuxième élément de soutien. Alors que les foyers américains épargnaient 7 à 8 % de leur rémunération lors des cycles précédents, ce taux est monté à 15/17 % pendant l’épidémie de covid-19. Résultat : le surplus d’épargne dépasse aujourd’hui encore 800 milliards de dollars, ce qui va soutenir la consommation – malgré les niveaux élevés d’inflation – et donc la croissance (la consommation domestique américaine représentant environ 70 % du PIB). Troisième facteur positif : l’immobilier, qui concentre 12 à 13 % du stock d’emplois aux Etats-Unis, ne s’effondre pas. Même si les changements dans l’environnement de taux ont entraîné une baisse du nombre de transactions et des prix, le secteur reste porté par le besoin de nouveaux logements, les plans de construction ayant accumulé du retard pendant la crise sanitaire.

Malgré ce cadre favorable, nous avons récemment décidé de réduire le risque en portefeuilles, car nous craignons un retrait des liquidités sur les marchés à court terme.

Comment ces vues se traduisent-elles dans la composition des portefeuilles ?

En ce qui concerne les actions, nous avons pris des profits sur les actions européennes. Les prévisions de croissance en zone euro nous semblent en effet un peu trop optimistes.

Nous avons, en parallèle, initié plusieurs positions dans une optique de diversification des portefeuilles, notamment sur les actions chinoises domestiques, qui nous semblent intéressantes pour tirer parti de la phase de réouverture de l’économie. Nous nous sommes également exposés au Japon via l’indice Topix. Le nouveau gouverneur de la BoJ (Bank of Japan) a indiqué qu’il ne modifierait pas la politique monétaire ultra-accommodante appliquée par son prédécesseur, et la dévalorisation du yen favorise les entreprises exportatrices. Du côté des taux, nous cherchons surtout à embarquer du rendement, en nous exposant à des obligations corporate européennes, à la fois invesment grade et high yield, sur des durations courtes (les maturités n’excédant pas 2 ans). Même si le ralentissement économique devait se matérialiser, les bilans sont solides et les entreprises n’ont pas de mur de refinancement devant elles. Nous réfléchissons par ailleurs à prendre des positions sur les taux courts américains dans l’optique d’une repentification de la courbe d’ici à la fin de l’année et à nous réexposer aux taux d’Etat européens (OAT française, Bund allemand et BTP italien).

Si notre scénario de stress de marché suite au retrait de liquidités devait se confirmer, nous en profiterions pour redéployer du risque sur les actions américaines, compte tenu des facteurs de robustesse de l’économie précédemment évoqués.

Propriétés du fonds

  • Code ISIN : FR0010452037
  • Forme juridique : FCP de droit français
  • Société de gestion : Amplegest
  • Gérants : Anthony Lapeyre, Maxime Dumortier
  • Indicateur de référence : NA
  • Date de lancement : 22/05/2007 – Reprise de la gestion par l’équipe actuelle en janvier 2023
  • Encours sous gestion : 178 millions d’euros

Investisseurs

  • Profil investisseur : tous
  • Durée de placement recommandée : 5 ans

Performances

  • Objectif de performance : + 5 % par an sur un horizon de 5 ans
  • Performances annualisées au 19 mai 2023 : Sur un an : – 14,5 % / Sur trois ans : – 4,4 % / Sur cinq ans : – 0,6 % / Sur dix ans : + 2,8 % / Depuis la création du fonds : + 1,7 %
  • Performance cumulée depuis le changement de gérants : + 3,7 %

Frais

  • Frais de gestion courants : 2 %
  • Frais de souscription : 3 % max – non acquis à l’OPCVM
  • Commission de surperformance : 20 % de la performance nette annuelle supérieure à + 5 %
  • Frais de rachat : Néant

Risques

SRI de 3 sur une échelle de 1 à 7 (échelle de risque selon DIC PRIIPS – Document d’information clé)

  • Risque de perte en capital
  • Risque lié à la gestion discrétionnaire
  • Risque de taux
  • Risque lié à l’utilisation de titres spéculatifs (haut rendement) ou non notés
  • Risque actions
  • Risque de change

Règlement SFDR

  • Article 6  (passage prochain en Article 8)

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