Obligations

Lazard Credit Opportunities

Publié le 11 octobre 2022 à 15h37

Marianne Di Meo    Temps de lecture 7 minutes

Pourquoi investir dans ce fonds ?

Investir de manière flexible sur les marchés obligataires, telle est la raison d’être du fonds Lazard Credit Opportunities, lancé en 2005. Pour ce faire, l’équipe de gestion dispose d’importantes marges de manœuvre.

La composition du portefeuille n’est pas contrainte par un indice de référence et l’actif peut être investi dans l’ensemble des segments du marché obligataire – dette corporate investment grade et high yield, dette financière, dette souveraine et dette émergente – à l’échelle internationale. Cette gestion globale permet ainsi de multiplier les opportunités d’investissement. Par ailleurs, la fourchette de sensibilité aux taux est très large, puisqu’elle peut évoluer entre - 5 ans et + 10 ans. La gestion se caractérise également par une forte réactivité, qui repose sur de multiples leviers : allocation entre les différentes sous-classes d’actifs, niveau de liquidités et utilisation de dérivés pour couvrir le risque crédit du portefeuille (jusqu’à 100 % en fonction du contexte de marché).

Cette gestion globale, flexible et réactive, permet au fonds d’afficher un très bon historique de performances, puisqu’il se classe dans le premier quartile sur toutes périodes (depuis le début de l’année, sur un an, trois et cinq ans).

Le processus de gestion

Le processus d’investissement, qui vise à générer une performance absolue dans différentes phases de marché, suit une double approche « top down » et « bottom up » et se déroule en quatre étapes.

La première consiste à définir un scénario macroéconomique (quel sera le rythme de croissance ? comment évolue l’inflation ?, etc.), qui va servir de socle pour construire le portefeuille. Sur cette base, l’équipe de gestion définit ensuite l’évolution à venir des taux et des spreads de crédit. Elle opère une analyse fondamentale de chaque classe d’actifs obligataire selon quatre facteurs : la macro/microéconomie, la valorisation, le sentiment des investisseurs et les facteurs techniques. L’équipe de gestion établit aussi des prévisions par secteur (obligations financières, obligations corporate défensives et corporate cycliques) et par zones géographiques. Le scénario d’investissement, qui est revu tous les trois mois en rythme de croisière, peut être modifié à tout moment si l’orientation de l’un des quatre facteurs précédemment évoqués change.

Cela permet in fine de procéder à la sélection « bottom up » des meilleurs émetteurs, en fondamental (sur la base des ratios de crédit) et en valeur relative. Pour cela, la gérante, Eléonore Bunel, pioche dans la base de données alimentée par l’ensemble des analystes-gérants crédit de la maison – onze analystes travaillant à Paris, dont trois spécialisés dans le high yield et trois dans les dettes financières, ainsi qu’une spécialiste ESG.

La société de gestion

Créé en 1848, le groupe Lazard intervient sur les métiers de conseil financier et de gestion d’actifs. Avec plus de 3 000 collaborateurs répartis dans 27 pays, il gère 274 milliards de dollars d’actifs dans le monde (au 31 décembre 2021).

Lazard Frères Gestion est la société de gestion d’actifs du groupe Lazard en France, spécialisée dans l’investissement dans les valeurs cotées. Elle bénéficie, pour conseiller ses clients, de tous les savoir-faire d’une grande maison de gestion adossée à un puissant groupe international présent sur toutes les grandes classes d’actifs, implanté dans les zones géographiques majeures et disposant d’une équipe de recherche mondiale de plus de 100 analystes dédiés à la gestion d’actifs. 

Les convictions de l’équipe de gestion

Le fonds est géré par Eléonore Bunel, qui est responsable de la gestion taux de Lazard Frères Gestion depuis 2018. Elle a auparavant travaillé plus de quinze ans en tant qu’analyste-gérante crédit au sein du département taux d’Axa Investment Managers. Eléonore Bunel est titulaire d’une maîtrise sciences et techniques – modèles mathématiques de l’économie et de la finance internationale de l’université Paris 13.

Quelle analyse faites-vous du contexte de marché ?

Concernant les taux, le scénario reste celui d’une poursuite de la hausse, même s’il est difficile de prédire jusqu’où elle ira. Quant au marché du crédit, il connaît de nos jours un écartement des primes de risque sur des niveaux qui n’avaient plus été vus depuis plusieurs années. Il convient toutefois de souligner que cet écartement est principalement dû au retrait des banques centrales et qu’il ne traduit pas une détérioration des fondamentaux des entreprises. Les ratios d’endettement des sociétés sont en amélioration constante depuis la fin de la pandémie de covid et les taux de défaut restent à des niveaux historiquement bas. De même, les fondamentaux des banques restent bons, la hausse des taux leur étant favorable.

Comment avez-vous configuré le portefeuille pour faire face à cet environnement ?

Rappelons avant toute chose que le fonds Lazard Credit Opportunities se singularise par sa très grande flexibilité, aussi bien sur les taux que sur le crédit, et qu’il est géré de manière très réactive.

La physionomie actuelle du portefeuille reflète les pressions qui pèsent, à court terme, à la fois sur les taux d’intérêt et sur les spreads. Ainsi, la sensibilité du portefeuille au risque de taux est négative (-4 ans à l’heure actuelle). En parallèle, la sensibilité crédit est très faible (0,4). De même, nous maintenons en place une protection crédit, à travers une exposition à l’indice Crossover (à hauteur de 40 % pour le moment). Précisons par ailleurs que nous privilégions les obligations de très faible maturité sur le segment du haut rendement, et plus particulièrement les émetteurs les mieux notés, dont les fondamentaux sont solides. Ces choix nous ont au final permis de générer une performance positive sur les taux et de limiter les pertes sur la partie crédit.

Qu’attendre pour les prochains mois ?

Il va falloir être attentifs à plusieurs points. Nous allons bien entendu suivre avec attention les données macroéconomiques et les chiffres de l’inflation. Les premiers signes de récession aux États-Unis devraient de notre point de vue se matérialiser au second semestre 2023. Nous allons également surveiller l’évolution des taux et des spreads. Après l’actuelle phase de durcissement monétaire, les banques centrales pourraient en effet changer de discours au premier semestre 2023 en marquant une pause dans leurs hausses des taux pour prendre du recul et analyser leur impact sur l’économie.

En fonction de ces éléments, nous pourrions être amenés à reconfigurer le portefeuille. Dans un premier temps, nous pourrions réduire ou supprimer la protection crossover. Dans un second temps, nous pourrions mettre un terme à notre stratégie de sensibilité négative. La flexibilité du fonds nous permettra d’opérer les ajustements nécessaires, y compris d’éventuels retournements tactiques, en un court laps de temps.

PROPRIÉTÉS DU FONDS

Code ISIN : FR0010230490

Forme juridique : SICAV de droit français

Société de gestion : Lazard Frères Gestion

Gérant : Eléonore Bunel

Indicateur de référence : ester Capitalisé + 2 %

Date de lancement : 10/11/2005

Encours sous gestion : 691 millions d’euros (au 30 septembre 2022)

Investisseurs

Profil investisseur : tous

Durée de placement recommandée : 3 ans

Frais

Frais de gestion courants : 1,0 %

Frais de souscription : 0 %

Commission de surperformance : non

Frais de rachat : 0 %

Performance (au 30 septembre 2022)

Objectif de performance : supérieure à ester Capitalisé + 2 %

Performances annualisées :

• Sur un an : 3,95 %

• Sur trois ans : 8,14 %

• Sur cinq ans : 4,42 %

Règlement SFDR : Article 8

Risques

4 sur une échelle de 1 à 7
(échelle de risque selon DICI – Document d’information clé pour l’investisseur)  

Risque de perte en capital : Le compartiment ne bénéficie d’aucune garantie ni de protection du capital. Il se peut donc que le capital initialement investi ne soit pas intégralement restitué lors du rachat.

Risque de crédit : Risque éventuel de dégradation de la signature d’un émetteur ou de sa défaillance qui induira une baisse du cours du titre.

Risque de taux : Il s’agit du risque de baisse des instruments de taux découlant des variations des taux d’intérêt. Ce risque est mesuré par la sensibilité. A titre d’exemple, le prix d’une obligation tend à évoluer dans le sens inverse des taux d’intérêt. En période de hausse (en cas de sensibilité positive) ou de baisse (en cas de sensibilité négative) des taux d’intérêt, la valeur liquidative pourra baisser.

Risque lié aux dérivés : Le recours à ce type d’instruments financiers peut amplifier le risque de pertes.

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