Actions européennes

M&G European Strategic Value Fund

Publié le 23 septembre 2016 à 16h40

A bien des égards, les actions européennes semblent attractives compte tenu des faibles rendements des emprunts d’État, des risques associés aux marchés émergents ou aux niveaux de valorisation relativement élevés des actions américaines.

Pourquoi investir dans ce fonds ?

Dans ce contexte, le fonds M&G European Strategic Value est particulièrement intéressant. Le fonds investit dans les marchés actions européens (y compris le Royaume-Uni) en s’appuyant sur une stratégie «value», c’est-à-dire que l’équipe de gestion privilégie des entreprises bon marché, négligées par les investisseurs et considérées comme étant sous-valorisées. Richard Halle, qui est responsable de la gestion depuis le lancement du fonds en février 2008, estime que ce style de gestion a tendance à surperformer le marché actions sur le long terme. Il cherche à exploiter cette sous-valorisation tout en faisant en sorte d’éviter les valeurs dont le cours n’est pas susceptible de s’apprécier de nouveau, ce que l’on appelle les «valeurs pièges». Jamais le contexte n’a été aussi défavorable à l’investissement «value» depuis trente ans. Pourtant, la gestion «value» pilotée par le fonds a permis de produire des rendements supérieurs au marché européen depuis le lancement du fonds. D’ailleurs, Morningstar accorde quatre étoiles à ce fonds pour la qualité de sa gestion.

L’approche d’investissement «value» différenciée du fonds est conçue pour sélectionner des valeurs bon marché sans sacrifier la solidité des entreprises présentes au sein du portefeuille. Étant donné que certains secteurs recèlent souvent des valeurs bon marché, Richard Halle cherche à atteindre un niveau de diversification satisfaisant au sein du portefeuille afin de limiter les risques de concentration sectorielle, qui génèrent souvent de la volatilité. Il détient actuellement des participations dans 81 entreprises différentes. Preuve du caractère dynamique de la stratégie d’investissement qu’il met en œuvre, Richard Halle est prêt à investir dans des entreprises comme Wolters Kluwer et Securitas, pourtant faiblement représentées au sein de l’indice de référence, le MSCI Europe, tout en délaissant des valeurs fortement représentées comme Roche ou Unilever.

Le processus de gestion

Pour ce fonds privilégiant très clairement le long terme (cinq ans ou plus), l’équipe de gestion met en œuvre une approche rigoureuse structurée en trois étapes afin de définir une liste de valeurs investissables, dont les cours ne reflètent pas leurs qualités. La première étape du processus de gestion consiste à procéder à une approche quantitative, analysant plus de 3 000 entreprises au sein de l’univers d’investissement du fonds afin d’identifier les entreprises les moins chères de chaque secteur. Par la suite, l’équipe de gestion analyse les fondamentaux de toutes les sociétés retenues à l’aune de trois critères : la solidité financière, la durabilité des activités et la qualité des équipes de direction. Il est particulièrement important d’évaluer la solidité financière et les bilans des entreprises sélectionnées. Cette étape qualitative permet d’éviter d’investir dans des entreprises en proie à des difficultés structurelles ou financières qui pourraient grever le rebond du cours de leur action. La dernière étape du processus consiste à construire le portefeuille. L’équipe de gestion du fonds s’attelle à diversifier autant que possible le portefeuille, de sorte que la première source de rendement soit le style de gestion «value» et non pas un titre ou un secteur en particulier.

La société de gestion

Créée en 1931, M&G s’est concentrée sur une seule activité : la gestion de fonds d’investissement. La société gérait au 30 juin 2016 un encours de 307 milliards d’euros dans diverses classes d’actifs, ce qui lui permet de proposer une large gamme de fonds activement gérés dans les catégories obligataires, actions et diversifiés. 

Les convictions du gérant, Richard Halle

Le gérant

Richard Halle a rejoint M&G en 1999 en tant qu’analyste en charge de la couverture du secteur de l’assurance. Depuis 2002, il gère plusieurs mandats institutionnels selon une stratégie «value» européenne et a été nommé gérant du fonds M&G European Strategic Value Fund depuis son lancement. Avant d’intégrer M&G, il a travaillé comme analyste chez Sedgwick Group. Richard Halle est titulaire d’une licence en commerce de l’université du Natal, en Afrique du Sud, et de la qualification CFA.

Quels risques surveillez-vous particulièrement en ce moment ?

L’onde de choc provoquée par la décision des Britanniques de quitter l’Union européenne constitue l’une des principales menaces, que nous surveillons de très près. Nous restons vigilants quant aux signes d’un tel ralentissement de part et d’autre de la Manche. Les marchés pourraient être davantage déstabilisés par l’aggravation des incertitudes politiques en Europe, particulièrement flagrantes en Italie, en France ou en Autriche.

À l’échelle internationale, nous observons également des incertitudes sur le plan économique au sein des marchés émergents. Nous considérons qu’il existe encore un risque «d’atterrissage brutal» en Chine. Dans ce contexte, nous continuons de faire preuve de vigilance et de nous montrer sélectifs ; la diversification de notre portefeuille permet de limiter/réduire les risques liés à d’éventuels événements extrêmes.

S’il est essentiel de rester vigilant à l’égard des risques auxquels est soumis le portefeuille, il convient également de souligner les aspects positifs : le scénario que nous considérons le plus plausible est celui d’une reprise économique en Europe (bien que progressive) par rapport aux niveaux d’activité excessivement bas que nous avons pu observer depuis la crise financière.

Pensez-vous qu’il est opportun d’augmenter le risque actif du fonds ?

L’approche d’investissement reste méthodique et tente d’identifier des entreprises qui présentent des valorisations attrayantes dans tous les environnements de marché. Les marchés volatils offrent souvent des opportunités de titres sous-évalués, mais notre processus d’investissement n’évolue pas lorsque des périodes de tensions apparaissent sur les marchés.

Quelles  sont vos plus fortes convictions au regard des secteurs et des tailles de capitalisation ?

Les biens de consommation discrétionnaire constituent l’une de nos principales surpondérations, tandis que nous sommes nettement sous-exposés aux biens de consommation de base. Au cours des dernières années, et suite au Brexit, les investisseurs frileux ont montré une propension à acheter des titres perçus comme sécurisés au sein des secteurs défensifs tels que les biens de consommation de base et les services aux collectivités. Les niveaux historiquement bas des taux d’intérêt ont également contribué à tirer les valorisations de ces secteurs/valeurs encore plus haut. Par conséquent, des secteurs comme celui des biens de consommation de base affichent aujourd’hui des valorisations élevées qui sont décorrélées des fondamentaux.

À l’inverse, les valeurs du secteur des biens de consommation discrétionnaire ont été délaissées en raison de leurs caractéristiques cycliques, et affichent désormais des valorisations plus attrayantes. Étant donné le niveau relativement faible des résultats des entreprises et le potentiel de reprise en Europe, des opportunités apparaissent dans un contexte de sous-valorisations.

L’aversion au risque fait que les petites et moyennes capitalisations ont été délaissées, et nous identifions actuellement des opportunités d’investissement attrayantes au sein de ces univers.

Quel est votre point de vue sur la prudence des managements relative aux résultats 2016 et 2017 ?

Aucune amélioration des bénéfices des entreprises n’a été constatée depuis la crise financière de 2008-2009. Après plusieurs années de révisions à la baisse des bénéfices et d’incertitudes persistantes à l’égard de l’environnement économique, les prévisions de bénéfices pour 2016 et 2017 ne semblent pas éminemment ambitieuses. En tout état de cause, elles n’anticipent aucune reprise des bénéfices. En outre, le marché présente actuellement une décote par rapport aux multiples de valorisation. Par conséquent, la conjonction d’une amélioration des bénéfices en cas de reprise économique et d’une revalorisation des cours sur le marché pourrait s’avérer extrêmement efficace.

Propriété du fonds

  • Code ISIN :- GB00B28XT522 (part A acc. en euro) - GB00B28XT639 (part C acc. en euro)
  • Forme juridique : OEIC de droit anglais
  • Société de gestion : M&G Investments
  • Gérant : Richard Halle
  • Indice de référence : MSCI Europe
  • Date de lancement : 1er février 2008
  • Encours sous gestion : 1 386,3 millions d'euros au 31 juillet 2016

Investisseurs

  • Profil investisseur : particuliers, entreprises et institutionnels
  • Durée de placement recommandée : cinq ans ou plus

Frais

  • Frais courants (au 31/07/2016) : part A : 1,66 % ;  part C : 0,91 %
  • Frais de souscription : part A : 4 % max. ; part C : 1,25 % max.
  • Commission de surperformance : néant
  • Frais de rachat : néant

Risques

Echelle de risque : 6 sur une échelle de 1 à 7

Oui

  • Risque de perte en capital
  • Risque de change
  • Risque actions

Non

  • Risque de taux
  • Risque de matières premières
  • Risque de crédit

Performance

Objectif de performance : le fonds cherche à maximiser la performance totale à long terme (rendement et croissance du capital) en investissant principalement dans des actions européennes sous-évaluées.

Performance annualisée au 31 août 2016 :

  • Depuis le début d'année 2016 : - 3,5 %
  • Sur un an : - 2,3 %
  • Sur trois ans : + 8,4 %
  • Sur cinq ans : + 11,1 %
  • Depuis la création du fonds : + 4,4 %

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les performances sont calculées au 31 août 2016 par Morningstar, Inc., sur la base des dividendes nets réinvestis exprimés en euros et font référence à la part A en euros, de VL à VL, indexé à 100 au 01/02/08.

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