Obligations

Octo Crédit Value

Publié le 21 février 2023 à 16h37

Marianne Di Meo    Temps de lecture 9 minutes

Pourquoi investir dans ce fonds ?

Appliquer l’approche value à la gestion obligataire et au crédit corporate, tel est l’ADN de la société de gestion Octo Asset Management. « Les obligations qui offrent selon nous le meilleur rapport rendement/risque sont celles qui recèlent une prime de rendement injustifiée au regard de la qualité intrinsèque de l’émetteur, observe Matthieu Bailly, directeur général délégué et directeur des investissements d’Octo AM. Elles présentent, au final, un rendement supérieur à celui d’obligations équivalentes en termes de qualité de crédit et de maturité ». 

Le fonds obligataire flexible Octo Crédit Value est géré depuis son lancement en 2016 selon cette approche qui le différencie. Il présente un double intérêt. D’un côté, il offre une décorrélation par rapport aux indices et aux fonds obligataires traditionnels benchmarkés. « Notre valeur ajoutée réside dans le fait que nous nous affranchissons des contraintes d’investissement des autres intervenants du marché obligataire », précise à ce titre Matthieu Bailly. De l’autre, il propose une espérance de surperformance significative par rapport au marché des obligations d’entreprises en euro. Ainsi, le rendement embarqué moyen à maturité du portefeuille reste à un niveau largement supérieur aux taux du marché. Il est actuellement de 8 %, pour un rating moyen BB et une maturité moyenne de 3,9 ans, soit une prime d’environ 300 points de base par rapport à la moyenne des obligations de notation et de maturité équivalentes (source Octo AM, Bloomberg). 

Le processus de gestion

Le fonds Octo Crédit Value répond donc à une gestion contrariante. « En pratique, le marché obligataire est conduit à 90 % par des intervenants dont les investissements sont soumis à des contraintes (réglementaires, de taille des émissions, en termes de notation des émetteurs, etc.), ce qui aboutit à des incohérences de rendement pour les émetteurs qui ne rentrent pas dans ce cadre général d’investissement, résume Matthieu Bailly. C’est sur ces dossiers, pour lesquels le marché se trompe, que nous nous positionnons ». La value obligataire correspond à une grande diversité de situations : entreprises de qualité domiciliées dans un pays en crise ; décote liée à une structure actionnariale particulière ; souches soumises à des spécificités réglementaires (notamment pour le secteur des banques et des assurances) ; émetteurs de taille restreinte, méconnus du marché, non notés par les agences, absents des principaux indices obligataires, ou exclus des programmes d’achat des banques centrales, etc.  Pour identifier les dossiers potentiellement investissables, les gérants utilisent des filtres quantitatifs qui font ressortir les obligations présentant une prime de rendement et ils s’appuient également sur le flux de nouvelles des entreprises (dégradation de la note de crédit, évènement modifiant la trajectoire de l’entreprise). La gestion a ensuite pour socle l’analyse crédit.

Si l’équipe de gestion recherche un surplus de rendement, elle est en parallèle particulièrement attentive au risque qui y est associé. Pour cela, la connaissance du marché et des dossiers acquise au fil du temps est très précieuse. « Par expérience, nous préférons par exemple rester à l’écart de certains secteurs ou types d’émetteurs (par exemple, la mode sous LBO), nous préférons les sociétés dont les résultats sont réguliers plutôt que très bons de manière ponctuelle, nous attachons davantage d’importance aux cash flows qu’au résultat net – qui est une donnée avant tout comptable – et nous nous assurons de la fiabilité du management, nombre des récentes faillites étaient en effet liées à des problèmes de gouvernance », précise Matthieu Bailly. 

Le fonds Octo Crédit Value, qui est très flexible, bénéficie d’un univers d’investissement très large en termes de notations, de subordination, de devises ou encore de secteurs. Il a également la possibilité d’investir dans des obligations souveraines, si ces dernières présentent un couple rendement-risque attrayant (à l’instar des obligations corporate ciblées par les gérants), ou dans une optique de couverture du portefeuille.

Le fonds est géré de manière collégiale par une équipe de 4 gérants-analystes bénéficiant d’une solide expérience sur les marchés obligataires. Ces derniers construisent un portefeuille de convictions qui compte entre 70 et 80 lignes.

La société de gestion

Créée en 2011 à l’initiative d’Octo Finances et de Matthieu Bailly et adossée à Amplegest depuis 2018, Octo AM est spécialiste de la gestion obligataire value. S’adressant à tous types d’investisseurs patrimoniaux ou institutionnels, Octo AM décline sa gestion au travers de fonds ouverts, fonds dédiés ou mandats, avec un objectif permanent : rechercher les obligations offrant, selon les gérants, un rendement supérieur au risque de crédit sur un horizon donné. La société, qui compte 7 collaborateurs, gère un peu plus de 400 millions d’euros d’actifs, à travers une gamme de 4 OPCVM : un fonds de gestion de trésorerie labellisé ISR (Octo Crédit ISR Court Terme), deux fonds à échéance (Octo Rendement 2025 et Octo Rendement 2028) et un fonds flexible (Octo Crédit Value). 

Les convictions du gérant

Matthieu Bailly est directeur général délégué et directeur des investissements d’Octo AM. Diplômé d’Audencia, il bénéficie de 19 ans d’expérience sur les marchés obligataires. Après avoir exercé en tant que consultant chez Reuters, analyste obligataire chez Eurocorporate et sales trader au sein de la Banque Fideuram Wargny, il a rejoint Octo Finances en 2006 en tant que co-responsable BeLux/Suisse. Il a fondé Octo AM en 2011 et gère les portefeuilles depuis leur création. 

Comment avez-vous configuré le portefeuille pour pallier le manque de visibilité ?

De nombreuses questions restent en effet ouvertes : l’inflation a-t-elle atteint son pic et le pivot de politique monétaire est-il en vue ? Quelle sera l’ampleur de la récession ? Aussi, nous avons mis à profit la flexibilité dont nous disposons pour adapter la composition sectorielle du portefeuille aux enjeux et aux incertitudes macroéconomiques du moment.

L’inflation étant une réalité – avec une évolution très erratique des prix de l’énergie et des matières premières –, nous sommes sortis des secteurs particulièrement impactés par cette problématique, à savoir l’industrie lourde et la chimie. Le ralentissement économique nous a conduits à vendre nos positions sur des secteurs très cycliques, comme l’automobile et l’hôtellerie/restauration, notamment si les structures de coûts sont difficiles à couper. Compte tenu de la hausse des taux, nous évitons également les sociétés dont le modèle économique est basé sur l’endettement. C’est le cas des foncières.

En contrepartie, nous avons renforcé notre exposition au secteur bancaire, qui représente actuellement près de la moitié du portefeuille, contre 20 % il y a un an. Les marges d’intérêts vont augmenter grâce à la hausse des taux. En outre, les banques ont des obligations en termes de refinancement ; le marché primaire reste par conséquent très actif, les coupons servis étant en nette augmentation. Nous cherchons également à tirer parti de la hausse des prix des matières premières (5 à 10 % de l’actif), notamment à travers le secteur parapétrolier, et nous nous intéressons aux entreprises qui jouissent d’un véritable pricing power.

Le fonds est exposé à hauteur de 70 % au segment du high yield. Pourtant, le risque de remontée du taux de défaut est bien là…

Nous sommes à l’aise avec ce positionnement significatif sur les obligations à haut rendement pour différentes raisons.

Tout d’abord, nous faisons preuve d’une très grande sélectivité dans nos investissements, à la fois en nous positionnant sur les émetteurs qui nous semblent les plus fiables et en évitant certains secteurs trop risqués de notre point de vue. 

En ce qui concerne le risque de défaut, même s’il est appelé à remonter, nous estimons qu’il restera malgré tout limité, dans la mesure où les émetteurs, qui ont successivement connu plusieurs crises, font preuve de prudence. Leurs niveaux d’endettement sont relativement bas et ils ont à leur disposition une large palette de solutions de refinancement. Précisons par ailleurs que nous privilégions les maturités plus courtes, la visibilité sur les émetteurs étant meilleure à plus court terme. Afin de diversifier le risque, nous avons également remplacé une partie des obligations à haut rendement par des obligations corporate hybrides offrant des coupons plus élevés. Enfin, il faut rappeler que le niveau élevé de portage, actuellement de l’ordre de 8 %, constitue un coussin de sécurité permettant d’absorber les éventuels défauts et la volatilité.

PROPRIÉTÉS DU FONDS

Code ISIN : FR0013192622 (Part C)

Forme juridique : Fonds commun de placement (FCP) 

Société de gestion : Octo Asset Management 

Gérants : Matthieu Bailly, Mathieu Cron, Joelle Harb, Jean-Denis Goupil

Indicateur de référence : 50 % de l’indice iBoxx Euro Liquid Corporates Diversified Total Return et 50 % de l’indice Markit iBoxx Euro Liquid High Yield Total Return

Date de lancement : 16/12/2016

Encours sous gestion : 80,6 millions d’euros (au 15/02/2023)

Investisseurs

Profil investisseur : Tous types d’investisseurs

Durée de placement recommandée : minimum 3 ans

Performance

Objectif de performance : L’objectif de gestion du fonds OCTO CREDIT VALUE consiste à réaliser une performance annualisée nette de frais supérieure à 50 % de l’indice iBoxx Euro Liquid Corporates Diversified Total Return et 50 % de l’indice Markit iBoxx Euro Liquid High Yield Total Return

Performance annualisée : (Données au 15/02/2023)

Sur un an : – 3,90 %

Sur trois ans : – 0,22 %

Sur cinq ans : 0,32 % 

Depuis la création du fonds : 0,42 %

Règlement SFDR    n  Article 6

Frais

Frais de gestion courants : 1,01 %

Frais de souscription :  5 % maximum

Commission de surperformance : 20 % de la surperformance par rapport à l’indicateur de référence 

Frais de rachat : 0 %

Risques

2 sur une échelle de 1 à 7 (échelle de risque selon DICI – Document d’information clé pour l’investisseur)  

Les principaux risques auxquels s’exposent les investisseurs en souscrivant les parts du FCP sont les suivants : risque de perte en capital, risque lié à la gestion discrétionnaire, risque de liquidité, risque de taux, risque de crédit, risque de change, risque lié à la subordination, risque de contrepartie, risque lié à l’impact des techniques telles que les produits dérivés, risque lié à la détention d’obligations convertibles, risque lié à l’investissement dans des pays émergents, risque action (<10 %), risques liés aux obligations contingentes convertibles « CoCos ».

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