
Obligations
Octo Crédit Value
Pourquoi investir dans ce fonds ?
Appliquer l’approche value à la gestion obligataire et au crédit corporate, tel est l’ADN de la société de gestion Octo Asset Management. « Les obligations qui offrent selon nous le meilleur rapport rendement/risque sont celles qui recèlent une prime de rendement injustifiée au regard de la qualité intrinsèque de l’émetteur, observe Matthieu Bailly, président directeur général d’Octo AM et gérant de portefeuilles. Elles présentent, selon nous, un rendement supérieur à celui d’obligations équivalentes en termes de qualité de crédit et de maturité ».
Le fonds obligataire flexible Octo Crédit Value est géré depuis son lancement en 2016 selon cette approche qui le différencie. Il présente un double intérêt. D’un côté, il offre une diversification par rapport aux indices et aux fonds obligataires traditionnels benchmarkés. « Notre valeur ajoutée réside dans le fait que nous nous affranchissons des contraintes d’investissement des autres intervenants du marché obligataire », précise à ce titre Matthieu Bailly. De l’autre, il propose une espérance de surperformance significative par rapport au marché des obligations d’entreprises en euro. Ainsi, le rendement embarqué moyen à maturité du portefeuille reste à un niveau largement supérieur aux taux du marché. Il est actuellement de 5 % pour un rating moyen BB+ et une maturité moyenne de 3,7 ans, soit une prime d’environ 130 points de base par rapport à la moyenne des obligations de notation et de maturité équivalentes.
Le processus de gestion
Le fonds Octo Crédit Value répond donc à une gestion contrariante. « En pratique, le marché obligataire est conduit à 90 % par des intervenants dont les investissements sont soumis à des contraintes (réglementaires, de taille des émissions, en termes de notation des émetteurs, etc.), ce qui aboutit à des incohérences de rendement pour les émetteurs qui ne rentrent pas dans ce cadre général d’investissement, résume Matthieu Bailly. C’est sur ces dossiers, pour lesquels le marché nous semble biaisé que nous nous positionnons ». La value obligataire correspond à une grande diversité de situations : entreprises de qualité domiciliées dans un pays en crise ; décote liée à une structure actionnariale particulière ; souches soumises à des spécificités réglementaires (notamment pour le secteur des banques et des assurances) ; émetteurs de taille restreinte, méconnus du marché, non notés par les agences, absents des principaux indices obligataires, ou exclus des programmes d’achat des banques centrales, etc. Pour identifier les dossiers potentiellement investissables, les gérants utilisent des filtres quantitatifs qui font ressortir les obligations présentant une prime de rendement et ils s’appuient également sur le flux de nouvelles des entreprises (dégradation de la note de crédit, évènement modifiant la trajectoire de l’entreprise). La gestion a ensuite pour socle l’analyse crédit.
Si l’équipe de gestion recherche un surplus de rendement, elle est en parallèle particulièrement attentive au risque qui y est associé. Pour cela, la connaissance du marché et des dossiers acquise au fil du temps est très précieuse.
Le fonds Octo Crédit Value, qui est très flexible, bénéficie d’un univers d’investissement très large en termes de notations, de subordination, de devises ou encore de secteurs. Il a également la possibilité d’investir dans des obligations souveraines, si ces dernières présentent un couple rendement-risque attrayant (à l’instar des obligations corporate ciblées par les gérants), ou dans une optique de couverture du portefeuille.
Le fonds est géré de manière collégiale par une équipe de 4 gérants-analystes bénéficiant d’une solide expérience sur les marchés obligataires. Ces derniers construisent un portefeuille de convictions qui compte 129 obligations différentes.
La société de gestion
Créée en 2011 à l’initiative d’Octo Finances et de Matthieu Bailly, filiale du Groupe Cyrus depuis 2021, Octo AM est spécialiste de la gestion obligataire value. S’adressant aux investisseurs institutionnels et patrimoniaux, Octo AM décline sa gestion au travers de fonds ouverts, fonds dédiés ou mandats avec un objectif permanent : rechercher les obligations offrant, selon les gérants, un rendement supérieur au risque de crédit sur un horizon donné. La société, qui compte 7 collaborateurs, a développé deux gammes obligataires complémentaires : les fonds obligataires opportunistes flexibles avec le flagship Octo Crédit Value, et ses deux émanations « Value Investment Grade » et un fonds de gestion de trésorerie (Octo Crédit Court Terme), et une gamme de quatre fonds à échéance dont deux encore ouverts aux souscriptions : Octo Rendement 2027 et Octo Rendement 2029.
Dans le cadre du projet de rapprochement entre Amplegest et Octo AM (soumis à l’accord préalable de l’Autorité des Marchés Financiers), la marque commerciale Octo et les équipes seront conservées, et la gamme obligataire viendra compléter les gammes de fonds actions et de gestion flexible NOVA de l’offre d’Amplegest. La nouvelle entité représentera 4,8 milliards d’euros d’encours sous gestion.
Les convictions du gérant
Matthieu Bailly est président directeur général d’Octo AM, qu’il a fondée en 2011, et gère les portefeuilles depuis leur création. Il bénéficie de plus de 20 ans d’expérience sur les marchés obligataires. Après avoir exercé en tant que consultant chez Reuters, analyste obligataire chez Eurocorporate et sales trader au sein de la banque Fideuram Wargny, il a rejoint Octo Finances en 2006 en tant que co-responsable BeLux/Suisse. Dans le cadre du projet de fusion entre Amplegest et Octo AM (soumis à l’accord de l’AMF) , il sera nommé directeur général adjoint et responsable de la gestion obligataire d’Amplegest.
Les obligations à haut rendement ont tiré la performance du fonds pendant deux ans. Quelle est aujourd’hui leur place dans le portefeuille ?
Ces obligations, qui ont drainé d’importants flux d’investissement, ont vu leurs primes de rendement se resserrer progressivement au cours des derniers mois. Ainsi, le surplus de rendement par rapport aux titres investment grade n’est plus que de 150 points de base environ, alors qu’il tournait autour de 300 points il y a 18 mois. Ceci, alors que le niveau de risque est globalement plus important pour les entreprises, notamment européennes (ralentissement du rythme de croissance, niveau élevé des taux d’intérêt qui renchérit le coût de la dette). Nous avons par conséquent graduellement abaissé notre exposition au high yield entre la mi-2023 et la fin d’année dernière. Elle ressort aujourd’hui à 50 % environ (y compris 10 à 15 % de subordonnées financières à haut rendement), alors qu’elle avait atteint plus de 80 % au plus haut. Nous faisons preuve d’une très grande sélectivité pour investir sur ce segment du high yield. Compte tenu du ralentissement économique en Europe, nous ne sommes plus du tout exposés aux secteurs cycliques. Nous nous tenons également à l’écart des émetteurs trop exposés à la Chine et à ceux qui risquent de pâtir d’une hausse des droits de douane américains. De manière générale, nous avons soldé nos positions sur toutes les obligations pour lesquelles la prime n’était pas suffisamment conséquente (moins de 200-300 points de base) au regard du risque.
De votre point de vue, quels segments de marché recèlent actuellement des opportunités d’investissement ?
Nous avons substitué les obligations à haut rendement par des subordonnées financières – et plus spécifiquement des obligations Tier 2 –, qui représentent aujourd’hui la moitié du portefeuille (tous types de notations confondus). Le niveau élevé des taux d’intérêt a en effet été très bénéfique pour le secteur bancaire. Précisons toutefois que nous ne sommes pas du tout exposés aux banques françaises. La crise des pays périphériques a en effet mis en lumière le risque important qui pèse sur le secteur bancaire d’un pays en cas de dégradation de la note souveraine ou de difficultés économiques importantes. Nous privilégions les établissements des pays du sud de l’Europe, car les économies s’y portent bien et ils offrent encore des primes de rendement par rapport à leurs homologues des pays core. Ce positionnement contrariant (la France représentant 30 % des indices) a aussi l’avantage d’apporter de la diversification à nos clients.
Quels mouvements pourriez-vous opérer dans les mois à venir ?
La courbe des taux est aujourd’hui relativement plate, ce qui signifie que les rendements sont similaires à trois et à huit ans. Nous préférons faire évoluer la maturité du fonds autour de trois à quatre ans afin de limiter la sensibilité aux taux longs, dont l’évolution reste, selon nous, haussière. Par ailleurs, la visibilité sur la trésorerie des entreprises nous semble relativement bonne à cet horizon. Toutefois, si les baisses des taux d’intérêt se terminent et qu’on observe une forte pentification des courbes (les taux longs rapportant alors davantage que les taux courts), nous rallongerons la duration du fonds.
Si un stress de marché devait toucher concomitamment les actions et les obligations, entraînant un écartement des spreads des obligations à haut rendement, nous augmenterions à nouveau notre exposition au high yield.
PROPRIÉTÉS DU FONDS
Code ISIN : FR0013192622 (Part C)
Forme juridique : Fonds commun de placement (FCP)
Société de gestion : Octo Asset Management
Gérants : Matthieu Bailly, Mathieu Cron, Joelle Harb, Jean-Denis Goupil
Indicateur de référence : 50 % de l’indice iBoxx Euro Liquid Corporates Diversified Total Return et 50 % de l’indice Markit iBoxx Euro Liquid High Yield Total Return
Date de lancement : 16/12/2016
Encours sous gestion : 243 millions d’euros (au 05/02/2025)
Investisseurs
Profil investisseur : tous types d’investisseurs
Durée de placement recommandée : minimum 3 ans
Performance
Objectif de performance : L’objectif de gestion du fonds OCTO CREDIT VALUE consiste à réaliser une performance annualisée nette de frais supérieure à 50 % de l’indice iBoxx Euro Liquid Corporates Diversified Total Return et 50 % de l’indice Markit iBoxx Euro Liquid High Yield Total Return
Performances cumulées :
(Données au 31/01/25)
sur un an : 7,52 %
sur trois ans : 10,02 %
sur cinq ans : 15,9 %
depuis la création du fonds : 19,34 %
Frais
Frais de gestion courants : 1,01 %
Frais de souscription : 5 % maximum
Commission de surperformance : 20 % de la surperformance par rapport à l’indicateur de référence
Frais de rachat : 0 %
Risques
2 sur une échelle de 1 à 7 (échelle de risque selon DIC Priips – Document d’information clé)
Les principaux risques auxquels s’exposent les investisseurs en souscrivant les parts du FCP sont les suivants : risque de perte en capital, risque lié à la gestion discrétionnaire, risque de liquidité, risque de taux, risque de crédit, risque de change, risque lié à la subordination, risque de contrepartie, risque lié à l’impact des techniques telles que les produits dérivés, risque lié à la détention d’obligations convertibles, risque lié à l’investissement dans des pays émergents, risque action (<10 %), risques liés aux obligations contingentes convertibles « CoCos ».
Règlement SFDR
Article 8