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Sextant PME

Publié le 1 février 2021 à 12h38    Mis à jour le 19 novembre 2025 à 12h50

Marianne Di Meo

Pourquoi investir dans ce fonds ?

Le fonds Sextant est entièrement dédié aux petites et moyennes valeurs européennes, un segment de marché qui est au cœur du savoir-faire de la société de gestion depuis sa création en 2003.

Comme l’ensemble des fonds maison, Sextant PME est un fonds de stock picking, dont la gestion est basée sur l’analyse fondamentale, avec une attention toute particulière portée à la valorisation des titres. Cette stratégie value repose sur un horizon d’investissement de long terme.

Le fonds détient le label ISR et il est éligible au PEA et au PEA-PME.

Le processus de gestion

L’originalité du fonds réside dans le fait que les actifs sont répartis entre 6 sous-portefeuilles indépendants, gérés par 6 gérants-analystes différents. Le poids respectif de ces différentes poches dépend de leurs performances sur le moyen et sur le long terme, ainsi que de l’expérience des gérants qui en ont la charge. En tant que gérant coordinateur du fonds, Raphaël Moreau est chargé de vérifier que les grands équilibres de gestion – en termes de risques, de diversification du portefeuille ou encore d’engagements en matière d’ESG – sont bien respectés.

« Ce modèle d’organisation permet de valoriser l’autonomie de chaque gérant, de laisser la place aux convictions individuelles et aux idées contrariantes, de favoriser le partage d’idées et les débats contradictoires, de challenger les plus expérimentés et de responsabiliser les plus jeunes », explique Raphaël Moreau.

La gestion de Sextant PME est purement bottom-up. La sélection des valeurs repose sur leur analyse fondamentale, l’équipe de gestion suivant une approche très disciplinée en la matière. Une attention particulière est portée à la valorisation. « Nous recherchons les entreprises de qualité dont le cours de Bourse est inférieur à la valeur fondamentale », résume Raphaël Moreau. Autre point d’attention : les bilans des sociétés doivent être sains (54 % des entreprises dans lesquelles le fonds est investi sont en situation de trésorerie nette positive). Enfin, les gérants veillent à l’alignement d’intérêts des dirigeants, qui détiennent la plupart du temps une part significative de leur patrimoine dans l’entreprise. Le fonds repose également sur un cadre ISR complet : exclusions sectorielles (charbon, énergies fossiles, armes controversées, tabac, pornographie), intégration ESG propriétaire et engagement actionnarial actif. Chaque société se voit attribuer une note de performance ESG fondée sur la double matérialité, évaluant les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance. Le portefeuille vise une note de performance ESG moyenne supérieure à celle de son univers, après exclusion des 30 % d’émetteurs les moins bien notés. Le fonds maintient au minimum 30 % d’investissements durables et suit 2 indicateurs PAI : l’intensité carbone et la biodiversité. Conformément au label ISR (version 3), les sociétés à fort impact climatique font l’objet d’un suivi renforcé : d’ici 2026, 15 % devront disposer d’un plan de transition crédible validé et 20 % seront accompagnées dans cette démarche. Par le vote en assemblée et un dialogue continu avec les dirigeants, l’équipe de gestion encourage les progrès à long terme. Sextant PME illustre ainsi une conviction centrale : la création de valeur durable naît de la convergence entre performance économique et impact extra-financier mesurable.

La société de gestion

Créée en 2003, Amiral Gestion est une société de gestion indépendante détenue par ses dirigeants et salariés.

Amiral Gestion s’appuie sur une philosophie de gestion active et de conviction pour offrir les meilleures performances à long terme à une clientèle composée d’investisseurs institutionnels, d’investisseurs professionnels (CGPI, family offices et banquiers privés) et de particuliers.

Acteur de référence dans l’univers des PME/ETI, Amiral Gestion bénéficie également d’expertises obligataire et diversifiée, mises en valeur au travers des 12 compartiments de la Sicav Sextant

ainsi que plusieurs mandats et fonds dédiés à la clientèle institutionnelle. La société de gestion compte 56 collaborateurs, dont 23 gérants-analystes. Son encours s’élève à 3,9 milliards d’euros. Amiral Gestion est engagée, depuis 2012, dans l’analyse ESG et, depuis 2015, dans la gestion ISR pour le compte de grands institutionnels engagés et moteurs dans le développement de l’investissement responsable.

Les convictions du gérant

Raphaël Moreau est le gérant coordinateur du fonds Sextant PME. Il a rejoint Amiral Gestion en 2008 après avoir forgé son expérience dans l’analyse financière chez UBS et Calyon. Il est diplômé de l’ESSEC.

L’environnement de marché actuel est-il porteur pour les petites et moyennes valeurs ?

L’évolution des indices PMI est un moteur très important de la performance relative des petites et moyennes valeurs par rapport aux grandes valeurs pour deux raisons. Quand l’économie se porte bien, l’activité des small et mid caps, dont l’exposition est plus domestique, est plus dynamique et l’appétit des investisseurs pour les actifs risqués, dont elles font partie, est plus marqué. Le PMI manufacturier est significativement remonté en zone euro depuis le début de l’année et semble se stabiliser autour de 50, ce qui a déjà permis aux small caps de surperformer par rapport aux grandes capitalisations sur la période. En ce qui concerne l’impact de la baisse des taux d’intérêt, l’effet d’inertie est assez fort, mais il commence à se faire sentir, par exemple dans le secteur de la construction.

Si l’environnement géopolitique n’est bénéfique pour personne, les small caps sont relativement plus préservées que les grandes valeurs, qui sont davantage exposées à l’international en dehors de l’Europe et dont la part de chiffre d’affaires réalisée en dollars est supérieure.

Après le rebond enregistré depuis le début de l’année, la classe d’actifs offre-t-elle encore des opportunités ?

De manière générale, les small caps européennes affichent toujours une décote significative par rapport aux grandes valeurs, de l’ordre de 30 % en termes de ratio price-to-book (et même de 40 % en ce qui concerne les valeurs françaises !). Le terreau est donc très fertile pour trouver des idées d’investissement, même s’il reste un certain nombre de points d’attention. Comment la situation géopolitique (guerre entre la Russie et l’Ukraine, mise en place des droits de douane, etc.), qui entraîne un attentisme des agents économiques, va-t-elle évoluer ? La France va-t-elle connaître un répit au niveau politique, qui permettrait un rebond de la cote ? Il faut également rester attentif à l’essor de l’intelligence artificielle, qui pourrait remettre en cause un certain nombre de business models. Enfin, quid du secteur de la défense ? Sans y être très exposés en raison de valorisations relativement exigeantes, nous sommes cependant convaincus qu’il ne s’agit pas d’une bulle, mais bien d’un mégatrend compte tenu de l’évolution géopolitique du monde. Néanmoins, il faut s’attendre à de la volatilité intrasectorielle en fonction de l’actualité.

Quelles sont les principales expositions du portefeuille d’un point de vue géographique ?

Malgré la situation politique difficile, la France reste la première exposition, à hauteur de 36 %. Nous voyons dans la décote mécanique que les valeurs françaises subissent actuellement, du fait de leur nationalité, une source d’opportunités. Il existe en effet dans l’Hexagone de nombreuses sociétés bien gérées, qui ne sont pas dépendantes de la politique budgétaire et qui réalisent une part importante de leur activité hors de nos frontières, comme ID Logistics, OPmobility ou encore Lectra.

L’Allemagne, qui était il y a quelques mois encore un marché délaissé et peu cher, représente quant à elle 20 % du portefeuille (27 % en y ajoutant l’Autriche, les 2 économies étant très liées). Le marché allemand a déjà beaucoup monté, mais nous restons constructifs, car les retombées des plans d’investissements annoncés vont s’étaler dans le temps pour le secteur de la défense comme pour celui des infrastructures. Les entreprises que nous avons en portefeuille qui sont liées à cette thématique des infrastructures ont largement tiré la performance du fonds depuis le début de l’année. Nous sommes notamment positionnés sur Bilfinger et sur Kontron, qui détient un monopole en Europe en ce qui concerne les outils de communication de nouvelle génération dans le domaine ferroviaire. Nous avons soldé notre position sur le titre Friedrich Vorwerk, une société spécialisée dans les infrastructures énergétiques, car nous ne nous sentions plus à l’aise avec les niveaux de valorisation atteints. Néanmoins, nous continuons à profiter de la dynamique de croissance de l’entreprise tout en bénéficiant d’une décote de holding via MBB, qui détient 50 % de son capital.

PROPRIÉTÉS DU FONDS

Code ISIN : FR0010547869

Forme juridique : Compartiment de SICAV française

Société de gestion : Amiral Gestion

Gérant : Raphaël Moreau

Indicateur de référence : MSCI EMU Micro Cap Net Return

Date de lancement : 01/01/2014

Encours sous gestion : 401M€ au 31/10/2025

Investisseurs

Profil investisseur : tout type d’investisseur

Durée de placement recommandée : > 5 ans

Règlement SFDR 

Article 8

Performance

Objectif de performance : surperformer l’indice de référence sur l’horizon de placement recommandé

Performance annualisée (données de la part A au 31/10/2025) :

Sur 1 an : 14,5 %

Sur 3 ans : 7,2 %

Sur 5 ans : 7,5 %

Depuis la création du fonds : 9,1 %

Frais

Frais de gestion courants :2,2 % TTC max (part A)

Frais de souscription : 2 % TTC max

Commission de surperformance : 15 % de la performance > à l’indice de référence

Frais de rachat : 1 % TTC max

Risques

4 sur une échelle de 1 à 7 (échelle de risque selon DIC Priips –Document d’information clé)

Risque de perte en capital

Risque actions

Risque de taille de capitalisation

Risque de liquidité

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures

Source : Amiral Gestion

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