Dans le cadre d’une stratégie de recherche de rendement, les sociétés de gestion élargissent de plus en plus leur champ d’investissements aux actifs alternatifs (notamment dans la santé ou les résidences gérées). Or, cette évolution requiert de nouvelles expertises et un nouveau partage de la création de valeur de l’actif immobilier.
Le marché de l’investissement immobilier bénéficie d’importants niveaux de capitaux disponibles. Cet afflux de liquidités conduit à une compression des rendements des actifs «prime» traditionnels (bureaux, commerces, logistique industrielle). Face à cette tendance, et pour répondre aux enjeux démographiques et sociétaux, les investisseurs se tournent de plus en plus vers les actifs alternatifs.
Des actifs variés, qui répondent à des tendances structurelles
Les actifs alternatifs regroupent les data centers, les résidences gérées (étudiants, seniors, de tourisme), les actifs de coliving, les actifs de santé (cliniques Ehpad) et en lien avec l’enfance (écoles et crèches). A noter que l’hôtellerie, qui séduit également de plus en plus les investisseurs (voir encadré), n’est pas classifiée parmi les actifs alternatifs par les experts.
Les actifs alternatifs présentent l’avantage de voir leur activité décorrélée des cycles économiques en misant sur des tendances lourdes comme le vieillissement de la population, la croissance du nombre d’étudiants, la métropolisation croissante de la population mondiale ou les besoins en stockage de données.
D’après CBRE, en France, les actifs alternatifs représentent 2,5 milliards d’euros d’investissement, soit 6 % du total investi. A titre de comparaison, leur part sur le marché américain s’élève à 13 %. Les résidences seniors et étudiantes tirent le secteur en Europe. Néanmoins, les rendements de cette classe d’actifs commencent à se compresser (proches des 4 %, versus 5,5 %-6 % avant l’engouement qu’ils suscitent), tout en restant à des niveaux intéressants.