L’offre en non coté, désormais obligatoire en gestion profilée dans le PER et l’assurance vie, pourrait faire la part belle aux infrastructures. Ce segment ne manque pas d’atouts… sous réserve d’investir sur le long terme et d’une offre bien calibrée.
Pour les clients privés, investir dans les actifs réels s’est longtemps limité à l’immobilier. Chasse gardée des institutionnels, les infrastructures leur sont désormais accessibles avec une offre de fonds qui se veut adaptée. Concrètement, ces FCPR, fonds professionnels et tout récemment ELTIF 2.0, permettent d’investir, en fonds propres (equity) et/ou en dette privée, dans les équipements essentiels à l’activité économique et sociale des secteurs de l’énergie (réseaux de chauffage, gaz, électricité, traitement des eaux et déchets), des énergies renouvelables (parcs éoliens ou solaires, biomasse), des transports (autoroutes, aéroports, ports, lignes ferroviaires), des télécommunications (réseaux internet haut débit, tours télécom, data centers) et sociaux (hôpitaux, écoles, universités, stades).
Les clients privés pouvaient déjà investir dans les infrastructures via des sociétés cotées. « Depuis la grande crise financière, la surperformance de l’infrastructure non cotée est supérieure de 4 % à celle des infrastructures cotées », fait néanmoins valoir Doris Santillana, directrice distribution France Allianz Global Investors. Sur le papier, les infras ne manquent pas d’atouts. « Grâce aux revenus contractuels signés avec l’exploitant de l’infrastructure et à une demande peu sensible aux cycles, les flux de trésorerie sont prévisibles sur le long terme. Les infrastructures non cotées peuvent donc offrir des rendements réguliers, stables et moins volatiles que ceux du private...