Outre la crise sanitaire, le secteur des commerces doit affronter l’évolution des modes de consommation et une réglementation environnementale plus stricte. Tous les fonds spécialisés dans cette classe d’actifs n’ont pas résisté de la même manière aux turbulences. Les choix d’investissement de la société de gestion ont été particulièrement décisifs.
Fin juin 2021, 24 SCPI étaient spécialisées dans les actifs de commerces pour une capitalisation totale de près de 5,8 milliards d’euros (données ASPIM), soit 8 % seulement de la capitalisation de l’ensemble des SCPI. La trop grande spécialisation du portefeuille d’actifs peut être un frein à l’investissement, comme l’explique Sébastien Delattre, fondateur du cabinet Ambre Patrimoine, qui a lancé la plateforme conseil-scpi.com : « Nous conseillons les SCPI spécialisées dans le commerce uniquement dans le cadre d’une stratégie de diversification. En effet, nous estimons que, même si ces SCPI affichent traditionnellement un niveau de rendement attractif, elles présentent un risque plus élevé du fait des bouleversements des modes de consommation. » De son côté, Jérémy Orféo, président et cofondateur de Periance, constate « une certaine frilosité des investisseurs envers ce type de SCPI, car ils se réfèrent beaucoup aux difficultés de certains commerces dans leur quartier ».
Une composition du portefeuille d’actifs déterminante
La plupart des gérants ont su se mobiliser pour accompagner les locataires pendant la crise sanitaire. Au final, peu d’abandons de loyers ont été consentis, les gestionnaires privilégiant les franchises et reports de loyers, souvent en contrepartie d’un allongement des baux. La SCPI Cristal Rente d’Inter Gestion s’est distinguée grâce à un positionnement sur les commerces répondant aux besoins essentiels des ménages et sur ceux non pénalisés par les confinements successifs (alimentaire, jardinage, bricolage,...
