La pierre papier a enregistré de forts niveaux de collecte ces dernières années grâce à des rendements attractifs. Néanmoins, face à de profonds bouleversements, – en particulier la remontée des taux –, maintenir cet attrait constitue un réel défi. Les sociétés de gestion ajustent leurs critères d’acquisition tout en étant très réactives pour saisir de nouvelles opportunités.
L'an passé, les SCPI ont affiché en moyenne un taux de distribution de 4,49 %, résultant en grande partie des revenus locatifs (distribution du résultat courant de 3,97 %), mais aussi d’une distribution exceptionnelle (0,33 % comme des plus-values de cessions d’actifs) (donnée ASPIM).Toutefois face aux placements sans risque (le taux du livret A pourrait s’établir à plus de 3 % l’an prochain), l’attractivité des SCPI risque d’être mise à mal à l’avenir. D’autant plus que les fonds immobiliers sont soumis à des normes environnementales toujours plus exigeantes. « À moyen terme, le décret tertiaire, qui oblige les gestionnaires à améliorer sensiblement la qualité environnementale de leurs actifs, constitue un réel défi. Les travaux qu’il implique auront forcément un impact sur les rendements des fonds immobiliers. Dans le même temps, ces travaux ne pourront s’étaler sur une trop longue période pour ne pas pénaliser les revenus locatifs », indique Pierre Garin, directeur du pôle immobilier de Linxea.
Une performance sous pression
Pour 2022, en extrapolant le montant des dividendes déjà servis, le taux de distribution de 2022 s’établirait environ à 4,30 %, en retrait de 19 points de base par rapport à celui de l’an passé. L’évolution du prix des parts pourrait également plomber la performance finale des investisseurs. L’ASPIM précise en effet que les gestionnaires d’actifs immobiliers se montrent « prudents sur l’évolution des valeurs d’expertise en fin d’année ». Or ces valeurs servent à fixer les prix des...
