Alors que le label ISR s’enracine toujours plus dans la gestion des fonds immobiliers grand public (représentant 44 % de leur capitalisation au premier semestre 2022), la notion d’investissement à impact (ou « impact investing ») est encore embryonnaire. Si elle devait significativement monter en puissance, la démarche ne serait pas encore bien encadrée.
La finance à impact doit apporter la preuve de ses effets bénéfiques sur l’économie réelle. En immobilier, les sociétés de gestion bénéficient d’un atout de taille, qu’elles mettent régulièrement en avant : elles disposent d’une parfaite maîtrise de l’actif, au contraire des sociétés intervenant sur les actifs financiers. Il leur est donc plus facile de restituer de façon concrète les résultats de leurs actions sur l’environnement et la société.
En l’absence de cadre précis, les CGP s’attachent à ce que le fonds immobilier soit conforme à l’article 9 de la réglementation SFDR, le plus exigeant, pour encadrer la démarche. Selon William Pulka, responsable Offre et Services chez Herez, « les sociétés de gestion n’utilisent pas toutes les mêmes critères pour garantir leurs démarches et le respect de cet article. Il faut donc être vigilant ».
Les fonds grand public investissent peu à peu la thématique
Le terme d’« impact » a été employé dès 2019 avec le lancement par Swiss Life Asset Managers France, d’un OPPCI comprenant une poche sociale représentant 20 % des actifs. Ce fonds, dédié aux institutionnels, comprend des logements du Samu social de Paris et d’Habitat & Humanisme.
Sur le plan de l’offre grand public, Perial et Novaxia sont 2 sociétés particulièrement actives sur le sujet. Perial s’est fixée une nouvelle ligne à horizon 2030 pour devenir une entreprise « pionnière de la finance à impact ». Quant à Novaxia, elle a développé une grille de critères pour mesurer l’impact de ses projets, tous ses collaborateurs ayant une partie...