Quel bilan tirez-vous de 2021 pour la pierre-papier ?
On constate un poids croissant de l’assurance-vie sur ce marché. Non seulement les assureurs limitent l’accès aux fonds en euros, mais les investisseurs souhaitent aussi se tourner vers des produits plus rémunérateurs, d’où le développement des contrats en unités de compte. La pierre-papier pèse environ 30 % de la collecte en unités de compte et affiche une progression rapide en quelques années. Les SCI sont particulièrement intéressantes à intégrer dans ces contrats, car leurs frais d’acquisition sont moindres par rapport à ceux des SCPI. Néanmoins, les investisseurs ne doivent pas oublier que les performances restent alors corrélées au marché immobilier. Le risque de perte en capital est donc bien réel, contrairement aux fonds en euros.
Par ailleurs, la thématique de la santé est à la mode et séduit les investisseurs. Pourtant, en considérant l’horizon de placement long de la pierre-papier, il n’est pas certain que la santé demeure un secteur porteur sur toute la durée d’investissement, même si la crise sanitaire l’a mis sur le devant de la scène. Je suis un adepte de la diversification afin de maximiser le couple rendement/risque. C’est pourquoi je ne privilégie pas les SCPI investies dans un seul secteur, que ce soit la santé ou la logistique, par exemple.
Enfin, le placement immobilier n’est pas adapté à tous les investisseurs. En effet, il ne sera pas forcément conseillé aux épargnants payant déjà un montant élevé d’IFI ou ayant un horizon d’investissement court. Il n’y a pas de portefeuille type, et une allocation sur mesure tenant compte des besoins et du projet patrimonial de chacun doit prévaloir.