La crise sanitaire a mis en lumière la résilience des actifs de santé et leur fonction déterminante au sein de la société. Leurs caractéristiques permettent également de répondre aux exigences des investisseurs, qui souhaitent donner du sens à leur épargne. Cette classe d’actifs, qui comprend des biens très variés, comporte néanmoins des risques à ne pas négliger.
Depuis plusieurs années, l’immobilier de santé représente une part toujours plus importante des investissements des SCPI (13 % avec l’éducation au troisième trimestre 2021). D’après les données de l’ASPIM et de l’IEIF, la collecte des SCPI à prépondérance santé et éducation représentait 25 % de la collecte globale des SCPI (de 7,4 milliards d’euros) en 2021.
Encore peu de véhicules spécialisés
Sur plus de deux cents SCPI, moins d’une dizaine sont spécialisées dans le domaine de la santé. Deux véhicules concentrent une grande partie de la collecte : Primovie du groupe Primonial, avec une capitalisation de 4,2 milliards d’euros fin 2021, et Pierval Santé d’Euryale AM (plus de 2 milliards de capitalisation). Ces SCPI ont plus ou moins étendu leur présence en Europe. Pierval Santé est particulièrement diversifiée, avec 72 % de son patrimoine à l’étranger, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, principaux marchés de santé européens. Primovie est également présente en Europe (38 % du patrimoine). D’autres SCPI, telles que Foncière des Praticiens, proposée par Foncière Magellan, dont la capitalisation est beaucoup plus limitée, jouent sur l’ancrage local et le renforcement d’une offre de soins de proximité sur le territoire français.
Plusieurs véhicules ont été lancés ces derniers mois. Fin 2021, La Française REM a créé la SCPI LF Avenir Santé : « Notre première opération à Lyon, qui porte sur un pôle médical pluridisciplinaire de 6 000 m2 livré en 2019 et donc thermiquement performant, reflète parfaitement les...