3 questions à… Arnaud Dewachter, associé fondateur d’Ethiket
Quelles sont les problématiques que vous abordez le plus souvent avec les sociétés de gestion ?
Mes associés et moi accompagnons nos clients désireux de s’inscrire dans l’immobilier durable, notamment pour l’obtention du prochain label ISR. Pour que cela ne soit pas vécu en interne comme une contrainte insupportable, il est nécessaire d’obtenir l’adhésion de chacune des équipes métiers. La situation du gestionnaire d’un fonds d’actifs réels (comme l’immobilier) est particulière. Il est celui qui, directement, acquiert, valorise, entretient et cède les immeubles et participations immobilières constituant l’actif du fonds. Cela se traduit en principe par la faculté de mesurer leur performance ESG effective et de s’engager dans une démarche de maintien du niveau (best in class) ou d’amélioration (best in progress) du patrimoine. Il peut également influencer les locataires, à travers des actions de sensibilisation et de pédagogie et contraindre les autres parties prenantes, notamment les prestataires et délégataires techniques.
Quel impact devrait avoir le label ISR spécifique à l’immobilier ?
Le projet de texte était finalisé depuis fin 2018, mais il a donné lieu en 2019 à des échanges nourris entre les professionnels et le régulateur. La publication officielle du référentiel devrait intervenir dans les premiers mois de 2020.
L’implication forte du régulateur est un gage de crédibilité du label et du niveau d’exigence attendu des acteurs. C’est la meilleure réponse à apporter au spectre redouté du «greenwashing».
En pratique, l’obtention du label est conditionnée par l’élaboration puis le remplissage d’une grille d’analyse ESG pour chacun des immeubles du fonds ainsi que par l’adaptation d’un certain nombre de process au sein de la société de gestion. La part de la performance environnementale du bâtiment ne pourra pas...