"L’expérience grandeur nature du télétravail pendant le confinement amène les entreprises à s’interroger sur la structuration de leur parc immobilier, sa localisation, son dimensionnement et les sources d’économies potentielles."
Comment évoluent les investissements en commerce ?
Certaines annonces, portant notamment sur des cessations de paiements, redressements ou liquidations judiciaires parmi les enseignes, rendent les investisseurs un peu plus frileux envers ces actifs. Il faudra être très attentif à l’absence de clientèle étrangère et aux nouveaux comportements de consommation. Ces facteurs auront un impact sur l’activité des commerces et de facto sur les valorisations de leurs actifs. Il faudra attendre la rentrée pour analyser les premières transactions post-Covid. Pour le moment, lors des transactions, la difficulté porte sur la valorisation des actifs, et moins sur la volonté d’investir dans ce type d’actifs. Les investisseurs prennent davantage de précautions pour bien comprendre les flux de revenus locatifs. Les candidats à l’acquisition mènent une analyse très fine de la capacité de l’actif à sécuriser ses flux locatifs. Ils regardent également quels mécanismes ont mis en place les propriétaires vendeurs pour assurer la sauvegarde de leurs locataires. Ceux qui ont cherché des solutions et nourri le dialogue avec leurs locataires sont dans une meilleure position pour céder leurs commerces dans de bonnes conditions. Une enquête, que nous avons réalisée il y a quelques semaines, révèle que les investisseurs s’attendent à une décontraction des taux de rendement des actifs de commerce. Sur les boutiques de centre-ville, pour les actifs prime, la correction devrait être assez faible, de 25 à 50 points de base. En revanche, la correction des taux serait plus importante pour les centres commerciaux, autour de 100 points de base, et pour les retail parks.