L’Investissement socialement responsable (ISR), qui consiste à intégrer des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) à la gestion, est abordé depuis plusieurs années par les professionnels de l’immobilier. Désormais les démarches s’intensifient et les champs d’intervention s’élargissent, alors qu’un label ISR spécifique au secteur est en projet.
D’après les dernières données de l’AFG (Association française de gestion), l’Investissement responsable représente 1 081 milliards d’euros au sein de la gestion d’actifs en France. A fin septembre 2018, 157 fonds avaient obtenu le label public ISR (créé en 2015), pour un total de 41 milliards d’euros d’encours. Ce label ne concerne pas, à ce jour, les fonds immobiliers. Pourtant, la démarche socialement responsable irrigue de plus en plus les décisions des gestionnaires.
Un placement immobilier, par nature, au cœur des enjeux de la société
Le secteur du bâtiment est le deuxième émetteur de gaz à effet de serre en France derrière celui des transports, ce qui confère une responsabilité environnementale aux gestionnaires. De plus, tout actif immobilier remplit une mission auprès des acteurs de la société. Son impact sociétal sera particulièrement marqué pour des actifs accueillant des personnes âgées ou dépendantes par exemple. Enfin, en matière de gouvernance, les gestionnaires de fonds immobiliers sont en charge des actifs et peuvent s’imposer des critères de suivi des procédures et de transparence de l’information.
Au-delà des caractéristiques intrinsèques aux actifs, les critères ESG sont déjà pris en compte depuis un certain nombre d’années par les gestionnaires. Sur un marché de plus en plus concurrentiel, ils cherchent à répondre à une demande croissante des investisseurs, institutionnels comme particuliers, souhaitant donner du sens à leur épargne.
D’après le dernier baromètre de l’immobilier responsable publié par l’OID (Observatoire de...