Comment percevez-vous la montée en puissance de la thématique durable en immobilier ?
Les clients qui évoquent d’eux-mêmes le sujet se sont bien renseignés en amont. Ils sont donc plus avertis que la moyenne. Sans que le terme ISR soit forcément employé, ils vont être sensibles à la façon dont les fonds investissent leur collecte. Toutefois, finalement, le rendement du fonds demeure le critère déterminant lors de la sélection.
En immobilier, les acteurs n’ont aujourd’hui plus le choix : le secteur est fortement consommateur d’énergie et les investisseurs privés, de même que les acteurs institutionnels, sont de plus en plus sensibles à une démarche responsable. Le label ISR va donc devenir la norme. Certaines limites existent néanmoins. D’abord, le label reste encore à standardiser, car les critères ESG sont distincts d’un acteur à l’autre. De plus, il est compliqué d’adapter ces critères à certains actifs historiques comme les immeubles haussmanniens, dont les performances énergétiques peuvent difficilement être améliorées.
Avec MIFID II, davantage de pédagogie est, une nouvelle fois, demandée aux CGP. Or, il nous faut du temps pour digérer les informations et les grilles de lecture de façon à les transmettre ensuite aux investisseurs. Il est nécessaire également que les sociétés de gestion délivrent davantage de pédagogie. Ainsi, Perial communique beaucoup sur ces sujets de développement durable. C’est une société qui bénéficie d’un long historique et d’un effet taille. Elle peut donc y consacrer les moyens financiers et humains. Toutes les sociétés de gestion ne peuvent toutefois se le permettre.