La crise du covid a accéléré les changements de mode de vie, de travail et de consommation. Ces évolutions engendrent des modifications sensibles sur les marchés immobiliers. Par conséquent, la ville, pôle attractif pour la population mondiale, est en pleine mutation. Les sociétés de gestion, qui diversifient de plus en plus leurs portefeuilles d’actifs, participent pleinement à ce mouvement de réinvention urbaine.
Les mutations des actifs immobiliers ont été accentuées par la crise sanitaire. Le résidentiel et le bureau doivent s’adapter aux préoccupations croissantes de flexibilité, de santé et de bien-être des usagers. L’obsolescence renforcée de certaines surfaces rend encore plus pertinentes les stratégies de recyclage urbain. Les besoins accrus de services et de convivialité consolident la demande pour les résidences gérées. Enfin, le commerce se réinvente, sous l’impulsion de l’essor du e-commerce, qui développe encore l’intérêt des investisseurs pour la logistique. Dans un contexte où l’innovation et l’agilité deviennent essentielles, les gestionnaires d’actifs adaptent leur stratégie.
Des modes de consommation en pleine mutation
La crise sanitaire et les périodes successives de confinement ont accéléré la digitalisation du commerce, déjà en marche depuis les années 2000. D’après la Fevad, le secteur du e-commerce a atteint 112 milliards d’euros en 2020, en hausse de 8,5 % sur un an. Cette évolution rend plus que jamais nécessaire le renouvellement du commerce de détail et de l’immobilier commercial, alors que les retombées des évolutions réglementaires sont importantes. Ainsi, le projet de loi Climat et résilience interdit la construction de centres commerciaux sur des zones rurales. L’essor des ventes en ligne s’accompagne d’une demande accrue de surfaces logistiques sous la forme d’entrepôts et de plateformes de grandes tailles, mais aussi d’une logistique urbaine dite du « dernier kilomètre ». D’après Cushman &...