Actif traditionnel par excellence, l’immobilier cherche pourtant à se réinventer. Les acteurs sont en effet poussés par la baisse des rendements dans une quête à l’innovation. Dans l’immobilier de bureaux, par exemple, les rendements qui s’élevaient il y a encore quatre ou cinq ans à 4,5 % grimpent maintenant au mieux pour des biens de grande qualité à Paris ou dans la première couronne à 3 %. Et dans le résidentiel, ils sont encore bien inférieurs, approchant à peine les 2 %, voire moins. Les acteurs sont donc à la recherche de produits de diversification. Et, dans ce domaine, il est difficile de trouver de nouvelles cibles. Une seule a émergé récemment : le tourisme de plein air. «Les exploitants de campings se sont structurés et professionnalisés, et intègrent désormais dans leurs “hôtels de plein air” des services qui les rapprochent des “clubs de vacances”, relate Jean-Marc Coly, directeur général d’Amundi Immobilier. Les campings constituent ainsi une nouvelle classe d’actifs.» Même si ces derniers sont des acteurs incontournables du tourisme en France – 45 % des nuitées réservées en 2016 l’étaient dans un camping –, ce type d’investissement ne correspond qu’à une niche dans un fonds d’investissement (OPCI, SCPI). Autre perspective : le développement de l’économie numérique conduit les spécialistes à anticiper un besoin relativement important de «data centers». «Ils pourraient constituer u...