Les changements des modes de consommations, la réorganisation des chaînes d’approvisionnement et les relocalisations industrielles s’accompagnent d’un intérêt marqué des investisseurs pour la logistique. Dans ce contexte, l’un des défis des gestionnaires consiste à préserver les performances de leur portefeuille d’actifs en réalisant des acquisitions ciblées.
La logistique comprend des actifs variés avec à la fois des entrepôts, de la messagerie, des bâtiments et parcs d’activités ou des parcs tertiaires. D’après CBRE, en France la demande placée (de 4,39 millions de m2) a progressé de 7 % l’an passé, 2021 représentant l’une des trois meilleures années sur 10 ans (avec 2017 et 2018). Sur le plan de l’investissement, le marché industriel et logistique a bénéficié d’une année record, avec 6,6 milliards d’euros investis, sur un marché de l’investissement d’immobilier d’entreprise pourtant en chute de 11 %. Rançon du succès : le marché a affiché l’an passé une compression des rendements prime à 3,25 % (contre un peu moins de 6 % seulement cinq ans auparavant).
Des rendements attrayants pour les fonds spécialisés
Les SCPI centrées sur la logistique et les locaux d’activité, peu nombreuses, ont affiché des performances très attractives l’an passé par rapport à la moyenne du marché. Leur taux de distribution s’est établi à 5,67 % contre un taux moyen de 4,45 % (donnée ASPIM/IEIF). Comme le remarque Jérôme Rusak, président du cabinet L&A Finance, « jusqu’à présent, les sociétés de gestion n’ont pas eu à jouer sur la diversification géographique car les actifs de logistique français affichent une rentabilité attractive. Cela va à l’encontre de la tendance générale d’européannisation des portefeuilles pour les fonds immobiliers grand-public ».
Les deux plus importantes SCPI spécialisées sont Activimmo d’Alderan, (avec une capitalisation de 328 millions d’euros fin 2021) et LF Opportunité Immo...