L’étude de l’Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises dirigées par le professeur Michel Ferrary analyse chaque année la place des femmes au plus haut niveau de l’entreprise. Principal enseignement de l’étude 2020 : malgré les avancées rendues possibles par la loi Copé-Zimmermann, les femmes demeurent très largement exclues de l’Olympe de la gouvernance, à savoir présidence et direction générale. Le résultat est sans appel : les femmes occupent seulement 3,33 % des 120 postes de président et/ou directeur général des 60 plus grandes entreprises du CAC 40+20, et aucune femme n’est P-DG. L’étude va plus loin, puisqu’elle indique même que certains groupes s’expatrient pour éviter le quota de 40 % de femmes dans le conseil d’administration imposé par la loi Copé-Zimmermann.
Pourtant, l’étude montre qu’un portefeuille composé d’actions d’entreprises dont l’encadrement est féminisé à plus de 40 % surperforme le CAC 40 et le portefeuille des entreprises les plus masculines, à la fois sur le long terme et lors de crises financières comme celle de 2008.