Selon Giles Parkinson, gérant de portefeuille d’actions internationales chez Aviva Investors, trois thèmes devraient influencer les cours des actions internationales en 2021. Le premier thème concerne le redressement de l’économie mondiale à la suite des campagnes de vaccination et de l’assouplissement des mesures de confinement liées au Covid-19. « Compte tenu de taux d’intérêt appelés à demeurer bas, les actions devraient continuer d’être comparativement plus attractives que les obligations », précise Giles Parkinson.
Dans ce contexte, les actions sont l’un des seuls recours pour des investisseurs en quête de rendement. Mais, et c’est le deuxième facteur d’influence, les valorisations ne sont pas systématiquement intéressantes au sein des actions internationales. « Les investisseurs doivent être prudents s’ils continuent à tous se tourner vers les nouvelles valeurs vedettes “Nifty Fifty”, dont les valorisations commencent à devenir excessives. »
La situation actuelle rappelle l’époque des « Nifty Fifty » des années 1970. Les « Nifty Fifty » étaient un groupe de grandes valeurs vedettes qui comprenait notamment Disney, McDonald’s et Procter & Gamble. Elles étaient devenues de véritables coqueluches dans les années 1960 et ont vu leurs valorisations s’envoler au début des années 1970, avant de lourdement chuter lors du marché baissier de 1973-1974. Aujourd’hui, de nouvelles « Nifty Fifty » se préparent. Il n’existe pas de liste définie, mais leurs caractéristiques sont les suivantes : des entreprises connues qui possèdent de solides avantages concurrentiels, des niveaux record de croissance rentable et des ratios cours/bénéfices orientés à la hausse. Toutefois, tout comme pour leurs prédécesseures des années 1970, les valorisations actuelles de ces nouvelles « Nifty Fifty » semblent illustrer l’hypothèse selon laquelle elles vont éternellement croître à leur rythme actuel, ce qui est peu vraisemblable dans une économie capitaliste concurrentielle avec le risque permanent d’une obsolescence disruptive.
Enfin, alors que la lutte contre le changement climatique va s’intensifier sous la houlette de la nouvelle administration américaine, les investisseurs en actions vont devoir prêter un regain d’attention aux externalités positives et négatives des entreprises qu’ils détiennent.