«Il est évident que nous allons, dans les prochaines semaines, observer un ralentissement du marché immobilier. Avec l’arrêt éventuel des chantiers pour des raisons de sécurité, la fermeture des cabinets de notaire (pour les passages d’actes de vente et de réservations notamment), la nécessité de passer des équipes en chômage partiel, etc., le secteur de la promotion immobilière sera impacté par la situation actuelle», anticipe Quentin Romet, président de la plateforme de crowdfunding immobilier Homunity.
Après la chute des marchés financiers, doit-on craindre un scénario similaire pour son portefeuille d’actifs immobiliers ? Le crowdfunding immobilier, placement en vogue ces dernières années, sera-t-il impacté ? «Même s’il est encore tôt pour prévoir exactement les conséquences à long terme pour le marché de l’immobilier, on peut déjà s’attendre à des retards de chantiers partout en France, donc un retard de livraison et en contrepartie des décalages potentiels pour le remboursement des investisseurs.» Cependant, précise-t-on chez Homunity, ce genre de modifications des plannings prévisionnels dans le déroulement d’une opération n’est pas inédit. Les retards de chantiers sont l’un des principaux aléas du secteur, que ce soit pour des raisons administratives (recours, PLU…), météorologiques ou imprévisibles comme actuellement. Les acteurs de l’immobilier prennent en compte ces paramètres.
Malgré l’ébranlement de confiance naturel dans tout scénario de crise, les promoteurs continuent d’anticiper leurs opérations à venir et continuent de lever des fonds sur les plateformes de crowdfunding. «Ces dernières, face à la réquisition des établissements bancaires pour assurer un certain maintien de l’économie, peuvent se révéler être la clé pour le financement des acteurs immobiliers», conclut Quentin Romet.