L’investissement à impact sur les marchés publics s’intéresse à certains types de sociétés cotées : les entreprises qui intègrent les enjeux d’Environnements Sociaux et de Gouvernance (ESG) et dont les produits ou services parviennent à générer un impact environnemental ou social réel et mesurable. Un objectif qui va de pair avec la recherche d’un rendement financier attractif. En effet, les sociétés qui semblent aujourd’hui les mieux positionnées pour répondre aux défis environnementaux ou sociaux seront sans doute aussi celles qui dégageront une croissance plus forte dans le futur et s’exposeront le moins aux controverses potentielles. L’investissement à impact obéit ainsi à une démarche plus ambitieuse que la seule prise en compte des critères ESG dans une approche de type « best-in-class » par exemple.

En Europe, cette stratégie d’investissement peut s’appuyer sur les progrès de la réglementation – avec en particulier l’introduction du règlement européen SFDR (fonds article 9) en mars 2021 – ainsi que sur l’essor d’un écosystème promouvant l’investissement à impact, tant sur le plan national (comme le Label ISR, piloté par Bercy, ou « Finance for Tomorrow », lancé par Paris Europlace) qu’au niveau international (avec notamment « The Big Exchange » et le « Global Impact Investing Network »).

Adopter une approche thématique de l’investissement à impact peut se révéler avantageux afin d’éviter de compartimenter la recherche de valeur par typologie ou zone géographique. À l’UBP, les entreprises à impact que nous analysons se répartissent ainsi en 6 thèmes d’investissement choisi : 3 thèmes environnementaux (solutions pour le climat, protection des écosystèmes, biens et infrastructures durables) et 3 thèmes sociétaux (santé et bien-être, besoins élémentaires, économies plus justes et inclusives), lesquels s’inscrivent tous dans 15 des 17 objectifs de développement durable édictés par les Nations unies.

Un score pour évaluer l’impact de chaque société

Mesurer précisément l’impact d’une société est un exercice fastidieux. Nous avons basé notre processus de sélection sur une méthodologie rigoureuse, dite IMAP, qui analyse 4 critères :  l’Intentionnalité (alignement de la stratégie de l’entreprise et ressources mobilisées en cohérence avec l’objectif de durabilité), la Matérialité (part du chiffre d’affaires à impact positif), l’Addition (apport de la société pour répondre à une problématique de développement durable) et, enfin, le Potentiel (potentiel de croissance, taille du marché). Chaque critère est ainsi noté sur 5, ce qui permet d’établir une note d’impact globale sur 20. Pour être susceptible d’être sélectionnée, une société doit obtenir une note minimale de 12. Cette recherche d’impact dicte la première sélection, alors que l’analyse financière de l’entreprise et l’étude de sa valorisation boursière viennent compléter le processus général de sélection. Les sociétés ciblées qui ont pour objectif un développement durable peuvent, le plus souvent, être en mesure de réaliser une croissance supérieure à celle de leur marché et des retours sur investissement significatifs, mais aussi être à même d’afficher un bilan solide.

Des opportunités dans de multiples secteurs et sur tous les continents

Au niveau géographique, l’investissement à impact offre des opportunités sur les différents continents et, contrairement à certaines idées reçues, les marchés émergents recèlent de nombreuses entreprises générant un impact fort en matière de durabilité. La diversité sectorielle au sein de ces marchés est d’autant plus grande que les besoins sont variés et importants. Dans les secteurs bien représentés, il y a celui des services financiers. Il y a des sociétés qui opèrent dans le microcrédit et luttent ainsi contre la pauvreté en Inde. En destinant les crédits à des micro-entrepreneurs ou à de très petites entreprises, elles sont notamment en mesure de soutenir les femmes dans les zones rurales. Au Brésil, des solutions de paiement numérique se sont développées, avec un accent porté sur les problématiques d’inclusion. Parmi les autres secteurs d’opportunités figurent les énergies renouvelables et la voiture électrique, avec des champions chinois des panneaux solaires ou encore des batteries électriques. Enfin, il y a le secteur crucial de l’enseignement. Grâce aux entreprises d’impact, ce sont des centaines de places dans des établissements supérieurs qui se créent chaque année en Amérique latine.

Le présent document est fourni uniquement à titre d’information ; son contenu ne constitue ni un conseil en investissement ni une recommandation du groupe UBP. Les performances passées ne préjugent pas des résultats actuels ou futurs. Toute prévision ou prédiction fournie n’est qu’indicative et n’est en aucun cas garantie.