La crise du Covid-19 constitue un tournant pour l’investissement responsable. La tendance de fond s’est accélérée : les investisseurs institutionnels et privés privilégient désormais les stratégies et les produits durables qui ont capté l’essentiel de la collecte en 2020.
Selon Novethic, le marché de l’investissement responsable a collecté 100 milliards d’euros en 2020 et il s’est enrichi de 245 nouveaux fonds. On compte désormais près de 1 000 fonds durables. Près de la moitié des encours sont investis en actions. Le marché est porté principalement par l’attrait pour les produits labellisés, qui captent les deux tiers de la collecte. Le label d’Etat ISR reste méconnu du grand public mais il est devenu incontournable pour les sociétés de gestion qui veulent référencer leurs fonds sur les plateformes et les contrats d’assurance vie. Sous le feu des critiques, ce label est amené à évoluer, la réforme ayant été officiellement lancée le 6 mars. « L’évolution de la réglementation européenne et le développement de méthodologies de mesure nous permettent aujourd’hui d’envisager un label plus ambitieux », a indiqué Olivia Grégoire, secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable.
Par ailleurs, les Nations unies ont défini 17 objectifs de développement durable (ODD) qui visent, à l’horizon 2030, à éradiquer l’extrême pauvreté et la faim dans le monde, à permettre à tous de vivre en bonne santé et d’avoir accès à une éducation de qualité, à promouvoir l’égalité entre les sexes, à donner accès à des ressources d’eau et d’énergie propres, à réduire les inégalités, etc. Depuis quelques années, ces ODD sont souvent utilisés dans l’analyse extra-financière des investissements. Ils inspirent également les gérants d’actifs qui développent des fonds thématiques autour d’un ou plusieurs de ces enjeux et rendent compte de l’impact des investissements sur chaque ODD.