L’investissement à impact émerge comme un vecteur essentiel de changement positif. Les actifs réels ont en la matière un rôle essentiel à jouer.
Les actifs réels jouent un rôle crucial dans la transformation positive. Ces investissements offrent des rendements financiers attractifs et contribuent également à résoudre des problèmes concrets. « Dans le cadre de ces investissements, la notion d’intention est particulièrement importante et fera la différence, précise Guillaume Derrien, responsable des investissements de Garance. Nous nous concentrons principalement sur les actifs non cotés et sur certaines classes d’actifs pour lesquels il est évident que l’on peut faire de l’impact, et notamment sur de l’immobilier ou de l’infrastructure. » « En qualité de plateforme de financement participatif, la résonance de la question du sociétal dans l’impact est très forte, indique Pierre Schmidtgall, co-fondateur et directeur des investissements de LITA. Nous l’analysons plutôt comme un enjeu de partage de la richesse et de la gouvernance. Nous avons beaucoup de conviction sur le non coté pour faire émerger une vraie économie réelle à impact, car pour faire émerger des leaders de la transition sociale ou environnementale, il est nécessaire de s’intéresser vraiment au sujet de l’investissement en direct. »
Mesurer l’impact de l’investissement
« Si on veut faire de l’impact, il faut être capable de mesurer et d’avoir une appréciation précise de l’investissement, souligne Vincent Boca, expert ESG (Impact) et conformité chez Allianz. Pour se faire comprendre des financiers, il faut avoir des métriques qu’on mesure, mais également montrer que ces métriques vont dans un sens spécifique avec des objectifs précis et qu’elles peuvent être potentiellement convergentes avec la réussite financière de l’entreprise ». « Pour notre part, nous avons une démarche de mesure artisanale, indique Pierre Schmidtgall. Pour chaque entreprise dans laquelle nous investissons, nous prenons le temps de faire un business plan d’impact qui va suivre un business plan plus classique financier. » Il est par ailleurs important d’accompagner la gouvernance des sociétés dans lesquelles les investissements sont réalisés vers les missions d’impact données. « Quand nous cherchons une nouvelle classe d’actifs, nous faisons des appels d’offres et essayons d’accompagner les gestionnaires de fonds pour leur dire ce qu’on cherche en termes de notions d’impact, nos critères, etc., et s’ils ont des fonds qui peuvent répondre à nos questions », explique Guillaume Derrien. Les labels ont également un rôle dans la gestion des investissements. Enfin, pour l’investisseur, la question en bout de chaîne porte sur la performance des investissements à impact. « Il faut d’abord convaincre que l’investissement à impact ne veut pas dire perdre de l’argent, souligne Guillaume Derrien. Il faut également regarder les TRI (taux de rentabilité internes) ».