Parole d'expert

OFI Asset Management : «Notre méthodologie place la gouvernance au centre de l’analyse»

Publié le 6 mai 2016 à 16h29    Mis à jour le 27 juillet 2021 à 10h56

Communiqué

Eric Van La Beck, directeur R&D ISR, et Christophe Mallet, directeur du marketing et de la communication, font le point sur les avancées en matière d’analyse ESG et d’offre ISR proposées par OFI Asset Management.

Avez-vous une approche spécifique de l’ISR ?

Eric Van La Beck : Depuis 1997 nous avons amélioré notre méthodologie en nous appuyant sur des travaux qualitatifs et quantitatifs menés par notre équipe d’analystes. Avec l’expérience, nous avons préféré concentrer notre attention sur quelques critères spécifiques afin d’obtenir des convictions fortes sur des émetteurs et éviter toute dispersion de jugement. Ainsi actuellement nous portons nos efforts d’analyse sur les risques les plus importants, ceux que l’émetteur fait courir à la société et qui peuvent ensuite se retourner contre lui. Notre évaluation extra-financière s’appuie sur l’analyse des fondamentaux matériels pour les entreprises. En outre, notre méthodologie place la gouvernance au centre de l’analyse, si bien que nous lui donnons un poids significatif et constant dans notre évaluation finale.

Dans quelle mesure cette approche est-elle stratégique ?

E.V.L.B. : Notre processus vise à ce que chaque gérant privilégie systématiquement la meilleure qualité ISR dans son arbre de décision. Grâce à cette approche, nous obtenons une volatilité inférieure à celle du marché et une surperformance par rapport aux indices de référence sur longue et moyenne période. De même, notre gestion quantitative ISR permet de construire des portefeuilles dont les caractéristiques de performance sont également tout à fait satisfaisantes. Une meilleure connaissance de la stratégie, à travers l’analyse ESG, des risques potentiels que fait courir l’activité de l’émetteur vis-à-vis de la société, contribue à réduire le risque d’erreur de sélection.

Christophe Mallet : Nous avons développé la recherche ESG sur l’ensemble des classes d’actifs, ce qui nous permet de proposer une gamme très complète de fonds ISR. Nous sommes sur le point de lancer deux produits «bas carbone» : un fonds d’actions zone euro et un fonds d’obligations européennes. Dans le courant du deuxième semestre, nous allons lancer un fonds ISR investi en petites et moyennes capitalisations européennes spécialisé sur des thèmes cruciaux comme le vieillissement, la sécurité et les ressources naturelles.

Une approche ISR peut-elle être cantonnée à la seule gestion de fonds ?

E.V.L.B. : Notre approche stratégique concerne tous les services qu’une société de gestion peut offrir, notamment dans les domaines de l’analyse et du reporting. L’essentiel de nos encours provient de mandats de gestion confiés par des institutions qui veulent influer sur l’orientation du monde à travers l’utilisation de leur argent. Cela nous conduit à développer des référentiels spécifiques et une gestion sur mesure. Nous avons également systématisé depuis un an le reporting ESG, même pour les mandats non ISR. Attirer l’attention des mandants sur les questions ESG nous semble relever d’une bonne pratique. C’est un service très apprécié dont l’attrait a été renforcé par l’article 173 de la loi de transition énergétique qui fait maintenant obligation aux institutionnels de déclarer leurs intentions et le mode d’intégration de l’ESG dans leur gestion. Nous avons d’ailleurs mis en place une méthodologie de mesure de l’empreinte carbone des portefeuilles pour répondre aux besoins de nos clients.

Vers quelles formes évoluent les exigences des investisseurs en matière de gestion ISR ?

E.V.L.B. : Depuis un an, nous avons développé un service de reporting mensuel des controverses qui informe notre client de tout ce qui potentiellement constitue un risque sociétal dans son portefeuille. Naturellement, certaines activités sont éliminées mais d’autres nécessitent une vigilance importante. Certaines entreprises font l’objet de bruits grandissants et nous les suivons au fil des mois. Les institutionnels souhaitent s’assurer du risque de réputation que leur portefeuille fait courir, ou du moins qu’il soit mesuré et compris. L’institutionnel veut pouvoir davantage apporter des réponses factuelles aux demandes d’éclaircissement de ses propres mandants sur ces sujets.

C.M. : Les particuliers souhaitent que leurs investissements aient du sens. Nous développons cette clientèle par le canal de la distribution externe via les CGPI et les réseaux des groupes Macif et Matmut qui proposent un nouveau contrat d’assurance vie Multi Vie qui comporte désormais sept unités de compte ISR ou engagées, gérées par OFI AM. Les particuliers accueillent favorablement cette offre car ils y trouvent un intérêt supplémentaire pour investir notamment en actions et sont preneurs de l’information que nous mettons à leur disposition.

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