BNP Paribas Asset Management a lancé en mai dernier un ETF centré sur la défense européenne. N’est-ce pas un univers trop concentré pour constituer un indice ?
Il est vrai qu’il s’agit d’un univers réduit, qui contient une trentaine de valeurs. Toutefois, nous avons travaillé sur la diversification de cet ETF, au travers de plusieurs leviers. D’une part, le poids des valeurs y est limité : les 5 premières lignes ne peuvent représenter chacune plus de 12 % de l’indice, et les autres valeurs ne peuvent peser plus de 7 %. De plus, nous avons travaillé avec Bloomberg sur la construction du produit pour disposer d’une approche plus large sur le secteur de la défense. L’ETF reprend ainsi la classification du secteur Défense et Aérospatial de Bloomberg, qui est complétée par les vues du comité de réflexion Bloomberg Intelligence. Celui-ci identifie les entreprises qui ont une exposition significative à la chaîne de valeur de la défense.
Les valeurs de la défense ont bien performé ces derniers mois ; disposent-elles encore d’un potentiel de croissance ?
La défense européenne est une thématique de long terme qui intéresse les investisseurs au titre d’un investissement stratégique et non tactique. L’Europe souffre d’un sous-investissement structurel qu’elle va devoir rattraper, aussi bien pour augmenter sa participation au budget de l’OTAN qu’au travers du plan ReArm Europe. L’ETF est investi à hauteur de 30 % sur la France, de 27 % sur l’Allemagne et de 16 % sur le Royaume-Uni. On y trouve les secteurs de l’aérospatial et la défense, les semi-conducteurs, les logiciels, l’équipement et son transport.
Plusieurs ETF sur la défense ont récemment été lancés ; quels sont les points différenciants de celui de BNP Paribas AM ?
Son principal atout est d’être éligible au PEA, ce qui n’est pas le cas des autres produits. Les mécanismes de diversification sont également très spécifiques à...
Le blog de Wouter Van Overfelt et Christian Hantel
Le blog de Philippe Garrel