Obligations vertes, sociales, durables, et désormais « liées à la durabilité »… Les instruments de dette ESG se diversifient, et les émissions n’ont jamais été aussi nombreuses. Autant de nouvelles opportunités les investisseurs.
Sur le seul premier semestre 2021, les émissions de dette dite « ESG » avaient déjà dépassé les niveaux records de 2020, avec depuis une poursuite de la dynamique. Les obligations vertes, dont le produit doit être utilisé pour financer des projets environnementaux, dominent encore largement le marché, avec toujours une concentration sur les émetteurs financiers et les utilities, mais aussi l’arrivée d’émetteurs souverains comme l’Allemagne et l’Italie aux côtés de la France. Cependant, les émissions d’obligations sociales et d’obligations durables, dont le produit doit respectivement être utilisé pour financer des projets sociaux, et des projets à la fois environnementaux et sociaux, connaissent avec la pandémie une réelle envolée, exponentielle pour les premières (voir graphique).
Envolée des obligations sociales
Encore confidentielles en 2016, les obligations sociales représentent désormais plus du quart des émissions de dette ESG, avec toutefois une forte concentration du profil d’émetteurs. Les organismes supranationaux, Union européenne en tête, et les agences gouvernementales, comme l’Unedic, sont les principaux émetteurs en raison des mesures publiques exceptionnelles prises pour préserver l’emploi depuis le début de la crise sanitaire. « Même si la crise actuelle met en lumière la nécessité d’investir à long terme dans les problématiques sociales, la prépondérance des obligations vertes devrait perdurer, estime Alban de Faÿ, gérant, responsable des processus ISR pour la gestion obligataire chez...