D’un côté, porté par la loi Pacte, le nombre de fonds labellisés progresse régulièrement. D’un autre côté, les épargnants sont de plus en plus sensibles à l’investissement responsable. Et pourtant, la notoriété du label reste faible tandis que de nombreux acteurs réclament une évolution des critères d’attribution.
Pas une semaine ne passe sans que des sociétés de gestion n’annoncent la labellisation d’un ou plusieurs fonds. Bien que le label ait été créé en 2016, la course s’est surtout accélérée l’an dernier : 117 fonds ont obtenu le précieux sésame en 2019. «A mi-février, on recense 362 fonds labellisés, soit 140 milliards d’euros d’encours gérés par 65 sociétés. Cette accélération est une des conséquences de la loi Pacte qui impose depuis le 1er janvier une unité de compte ISR, Greenfin ou solidaire obligatoire dans les contrats d’assurance vie», explique Alix Faure, directrice de l’investissement responsable à l’AFG. Une bonne nouvelle qu’il faut toutefois relativiser car, selon la dernière enquête IFOP réalisée pour le Forum de l’Investissement Responsable (FIR) en septembre 2019, si six Français sur dix déclarent accorder une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placements, le concept d’ISR reste toujours méconnu du grand public : 61 % des personnes interrogées n’en avaient jamais entendu parler avant cette enquête ! Et comme en 2018, 5 % des Français déclarent avoir déjà investi dans un fonds ISR. L’offre de produits ISR reste peu mise en évidence par les établissements financiers : seulement 6 % des personnes interrogées déclarent s’être vu proposer de l’ISR par leur conseiller.
L’étude dédiée à la profession de CGP publiée en janvier par Deloitte et Harvest révélait par ailleurs que les fonds ayant les labels français...