"Edmond de Rothschild Asset Management a privilégié une approche équilibrée best in class / best in universe / best effort. La demande émane principalement de la clientèle institutionnelle, mais la démarche ISR s’inscrit, selon moi, dans le sens de l’histoire."

A la tête d’Edmond de Rothschild France depuis trois ans, vous avez pris la direction de l’activité de gestion d’actifs en janvier dernier. Qu’avez-vous constaté lors de cette prise de fonction ? Que représente la gestion d’actifs aujourd’hui ?
La banque privée étant le principal distributeur de nos fonds, je connaissais déjà très bien notre offre de gestion. J’ai donc surtout découvert les équipes sous un angle plus opérationnel.
Aujourd’hui, Edmond de Rothschild Asset Management est un asset manager recentré sur l’Europe, avec deux pôles de gestion, en France et en Suisse, et quelques expertises à Londres. Il n’y a pas de spécialisation par pays, certaines expertises pouvant être basées à Paris et Genève.
En dehors de l’Europe, comment se développe Edmond de Rothschild Asset Management ?
Hors d’Europe, l’activité se développe grâce à un réseau de partenaires. En Asie, nous avons un partenariat au Japon avec SMBC Nikko Securities depuis douze ans, ainsi qu’avec Samsung Asset Management en Corée du Sud depuis 2016. Récemment, Edmond de Rothschild Asset Management a signé un accord de distribution avec le gestionnaire chilien Banchile AGF. Dans ce pays, nous visons trois types de clients : les institutionnels, les fonds de pension et la banque privée.
Ces partenariats ne portent pas uniquement sur la distribution de produits de gestion. Ils capitalisent sur la marque Edmond de Rothschild, en particulier au Japon où le groupe bénéficie d’une forte notoriété. Dans le cas de Samsung AM, le partenariat a également abouti au lancement du fonds EdR Fund Asean Equity.
A combien s’élèvent les encours gérés ? Comment se répartit la clientèle ?
Edmond de Rothschild Asset Management gère 57 milliards d’euros d’encours et est présent aussi bien dans la distribution, notre métier historique, qu’auprès de la clientèle institutionnelle. Nous avons fait le choix de continuer à investir dans la clientèle institutionnelle en dépit des pressions sur les marges.