Cet été, la prise en compte des préférences des épargnants en matière de durabilité est entrée en vigueur. S’il subsiste encore des points d’interrogation, les prochains mois permettront de connaître les approches des sociétés de gestion et les premiers retours des clients.
Avec le règlement SFDR, la taxonomie et la directive MIF 2, le secteur de la gestion d’actifs subit une avalanche réglementaire sur le sujet de la finance durable. Ce nouveau cadre vise à orienter les flux financiers afin de rendre l’économie européenne plus verte, résiliente et circulaire. Les nouvelles obligations ont commencé à se mettre en place en mars dernier, avec le premier niveau de SFDR et elles s’échelonnent jusqu’en 2023.
Fait marquant, la révision de MIF 2 (pour les fonds et les titres) et de DDA (pour les contrats d’assurance) met cette fois la distribution, et, in fine, l’épargnant, au cœur de la bataille. Depuis le 2 août dernier, les courtiers en assurance et les prestataires de services d’investissements doivent prendre en compte les préférences de leurs clients en matière de durabilité. Pour les conseillers en investissements financiers, l’obligation est reportée au 1er janvier 2023. « Jusqu’à présent, la réglementation se limitait aux éléments financiers avec le profil de risque du client et les objectifs extrafinanciers étaient souvent oubliés, note Émilie Chauvet, directrice des solutions d’investissement et du marketing de Société Générale Private Banking France. La nouvelle directive vient corriger cela. » Si les professionnels saluent le principe, la mise en pratique soulève encore de nombreuses questions. Une consultation de l’ESMA, le régulateur européen, est d’ailleurs en cours : il devrait publier ses guidelines finales cet automne.
D’un point de...