Selon les Nations unies, 75 % de la population mondiale vivra dans des villes à l’horizon 2050, contre 55 % actuellement. Les villes devraient générer 85 % de la croissance mondiale au cours de la prochaine décennie, contre déjà 80 % aujourd’hui. Avec cette mégatendance à l’urbanisation, nos villes sont confrontées à des pressions environnementales et des besoins croissants en infrastructures, tandis que les citadins exigent sans cesse de meilleurs services. Nous observons également, depuis la pandémie, des flux vers des villes à taille humaine. Ces évolutions et ces défis appellent un nouveau type de ville, plus intelligente, plus écologique, et finalement durable à long terme.

L’expression « ville intelligente » est désormais connue de tous. Pourriez-vous définir ce qu’elle signifie pour AllianzGI ?

Les villes dites « intelligentes » utilisent les technologies les plus récentes mais aussi les data pour générer des gains d’efficacité, augmenter la durabilité, promouvoir le développement économique, améliorer la qualité de vie de leurs habitants, et donc relever les défis de l’urbanisation. Par ailleurs, des villes intelligentes voient le jour sous l’effet conjugué des technologies de rupture, de la transformation numérique et des récentes innovations, ce qui ouvre la voie à une nouvelle vague d’investissements. On dénombre aujourd’hui plus de 500 projets de villes intelligentes dans le monde. Le marché lié aux écosystèmes des villes intelligentes pourrait atteindre plus de 3 000 milliards de dollars à l’horizon 20261.

Comment proposez-vous d’investir sur la thématique des villes intelligentes ?

La stratégie Allianz Global Intelligent Cities Income, lancée en juin 2019, s’appuie sur un univers d’investissement étendu et diversifié couvrant l’ensemble de l’écosystème des villes intelligentes. Elle privilégie trois dimensions : les infrastructures et les technologies de prochaine génération nécessaires pour construire la ville, la gestion plus efficace des actifs et des ressources pour mieux administrer la ville, et les services, c’est-à-dire les nouvelles applications numériques et de nouveaux services intelligents qui améliorent la qualité de vie quotidienne. Huit thèmes clés essentiels à l’essor des villes intelligentes se dégagent : logiciels et services, sécurité et santé, applications domestiques, partage, infrastructure, construction, énergie propre, mobilité.

Investir sur les villes intelligentes passe-t-il uniquement par un portefeuille actions ?

Non, pas forcément. Notre stratégie se distingue par une démarche originale et unique : déceler tout d’abord les entreprises les plus innovantes bénéficiant de l’essor des villes intelligentes, puis identifier, au sein de la structure de leur capital, l’opportunité d’investissement la plus favorable (actions, obligations convertibles ou crédit corporate)*. C’est donc une stratégie thématique multi-asset sur le thème des villes intelligentes, visant à réduire la volatilité du portefeuille grâce aux titres convertibles et à une proportion d’obligations. L’allocation cible comporte environ 55 % d’actions, 35 % de titres convertibles et 10 % d’obligations, avec une flexibilité de +/−10 % selon les conditions du marché.

Pourquoi est-ce une approche diversifiante au sein d’un portefeuille ?

Pour des investisseurs qui recherchent une exposition aux opportunités de croissance liées à l’essor des villes intelligentes très variée du point de vue des sous-thèmes et des secteurs, une gestion thématique multi-asset peut offrir à la fois un flux de revenus stable, grâce notamment aux investissements en obligations, et une appréciation du capital à long terme, moyennant une volatilité inférieure à celle d’une stratégie actions sur un thème similaire. Qui plus est, selon les différents cycles de marché, il peut s’avérer pertinent d’intervenir sur diverses classes d’actifs pour maximiser les rendements ajustés du risque, avec un profil de performance plus équilibré*.

* Tout investissement comporte des risques. La valeur et le revenu d’un investissement peuvent diminuer aussi bien qu’augmenter et l’investisseur n’est dès lors pas assuré de récupérer le capital investi. Les résultats de la stratégie ne sont pas garantis et des pertes demeurent possibles.

1. Source : Persistence Market Research, décembre 2017.