Allocation

"Le capital a toujours le dessus", rappelle M&G Investments

Publié le 8 octobre 2021 à 10h17

  AOF

(AOF) - Il est trop tôt pour dire si nous assisterons à un second cycle d'inflation, écrit Jim Leaviss, CIO gestion obligataire M&G Investments. C'est particulièrement vrai en Europe, où il n'y a pas eu d'inflation des salaires ou du prix des biens et services depuis de nombreuses années, observe le professionnel.

"Nous suivons cette situation de très près, bien sûr, mais à ce stade, il semble plus probable que cette poussée d'inflation - largement alimentée par les prix des matières premières et les pénuries d'approvisionnement liées au Covid - entraînera une baisse de la demande finale des consommateurs plutôt qu'une hausse des salaires. Et cela pourrait avoir un impact sur la croissance de la zone euro", indique le CIO.

Ce dernier souligne que le taux de syndicalisation est beaucoup plus faible que lors de la dernière spirale inflationniste sur les salaires. Le marché du travail est mondial, et malgré le Brexit et les guerres commerciales (comme en Chine), la production peut se déplacer en Turquie, au Vietnam ou au Mexique si les salaires augmentent en Europe. Ce n'était pas le cas dans les années 1970. Le capital a toujours le dessus, rappelle Jim Leaviss.

L'inflation en Europe pourrait-elle être de 2% ou plus pendant une période prolongée ? La BCE n'a pas réussi à atteindre son objectif depuis des années et, même dans ses prévisions, elle ne s'attend pas à y parvenir dans les années à venir, note le CIO.

Aussi assure-t-il, les investisseurs n'ont donc pas encore de raison de paniquer. Cependant, si la BCE se trompe et que l'inflation revient en Europe, il est difficile de déterminer les bons investissements - les rendements négatifs des obligations de la zone euro dominent toujours les marchés obligataires et peu d'obligations souveraines offrent des rendements supérieurs à l'inflation.

Selon Jim Leaviss, les obligations indexées sur l'inflation offriront un certain degré de protection (et ne prévoient qu'une inflation de 1,8 % sur les cinq prochaines années, ce qui suggère que les investisseurs obligataires ne croient pas à une spirale des salaires dans un avenir proche) mais, même dans ce cas, les "rendements réels" sont négatifs.

L'info financière en continu

Chargement en cours...

Analyses

Le blog de Henriette Le Mintier et Guillaume Fradin Gérants-analystes performance absolue taux & crédit ,  LBP AM

 Marchés obligataires : la flexibilité, une approche clé en 2026

Face au risque de hausse des taux et des spreads, synonyme de potentielle correction, le pilotage…

Publié le 10/12/2025

Le blog de Wouter Van Overfelt et Christian Hantel Wouter Van Overfelt est Responsable des obligations des marchés émergents, et gérant de portefeuille. Christian Hantel est Responsable des obligations d'entreprises mondiales ,  Vontobel Asset Management

Le potentiel caché des obligations d’entreprise

Alors que les marchés mondiaux naviguent dans un paysage complexe et en constante évolution, les…

Publié le 03/12/2025

Le blog de Philippe Garrel directeur des fonds de dette Transition énergétique ,  Sienna Investment Managers.

Le match France – Angleterre de la décarbonation : la remontada britannique

Entre stratégie claire, énergies renouvelables en force et accélération du nucléaire, le Royaume-Uni…

Publié le 18/11/2025

Dans la même rubrique

Pimco : "Le secteur technologique est entré dans une phase plus intensive en capital"

(AOF) - Pimco publie ses premières perspectives d’investissement pour 2026, signées par Marc...

Generali AM : "les émissions nettes d'obligations d'Etat en zone euro resteront élevées en 2026"

(AOF) - Generali Asset Management anticipe une année 2026 sous tension pour le financement souverain...

J.P. Morgan affiche son optimisme sur les actions mondiales

(AOF) - J.P. Morgan reste optimiste sur les actions mondiales, anticipant des gains à deux chiffres,...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…