(AOF) - Une complexité nouvelle s'empare des problématiques et toute anticipation s'avère avant tout incertaine, observe Jacques de Panisse, président du directoire, gérant et associé d'Optigestion. Les logiques ne sont plus les mêmes et les hésitations de la Banque Centrale américaine, à elles seules, illustrent clairement l'impuissance du monde économique à comprendre les nouveaux rouages en place. Ce décalage à l'origine d'une lisibilité réduite peut paraître préoccupant, estime le professionnel.
En effet, les décideurs ont déjà de sérieux paradoxes à gérer, signalons notamment un endettement mondial qui atteint des plus hauts historiques alors que nous sommes à la veille d'innovations considérables autour de la blockchain, de l'intelligence artificielle, de l'ADN, de la robotique, de la transition énergétique … qui vont impliquer des investissements colossaux.
Pourtant depuis le début de l'année les sociétés américaines ont consacré 1 100 milliards de dollars à des rachats de titres.
Ces observations conduisent Jacques de Panisse à penser que les taux d'intérêt réels vont demeurer négatifs, du moins très bas, pendant longtemps afin d'accompagner les investissements qui s'imposent, de ménager des États et des entreprises très endettés, d'éviter une crise majeure du monde obligataire.
L'inflation future, qu'elle soit modérée ou plus soutenue, pourrait être perçue comme salutaire. Elle devrait alléger l'impact du coût de la dette, encourager l'investissement et d'une certaine façon nourrir la croissance, écrit Jacques de Panisse.
À ce titre, il lui semble qu'elle ne sera que modérément contrée par les banques centrales.
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