(AOF) - "Si les marchés obligataires offrent toujours des opportunités d'investissement convaincantes, plusieurs menaces pèseront également sur eux en 2022, notamment en termes d'inflation et de retrait des mesures de relance monétaire des banques centrales", écrit Scott Freedman, gérant chez Newton Investment Management. Ces préoccupations devraient, selon lui, être influencées par les marchés des emprunts d'État jusqu'au deuxième trimestre de l'année à venir. L'environnement devrait ensuite être plus stable pour les rendements des valeurs refuges.
S'agissant des principales opportunités, Newton Investment Management pense que les marchés obligataires vont jouer un rôle de plus en plus important dans le financement de la transition vers des économies bas carbone.
Ce financement devrait en effet essentiellement provenir de dettes émises par des entités souveraines, des agences de développement et des entreprises, et non d'actions. Les émetteurs se tourneront vers des produits comme les titres verts, sociaux, durables et liés à la durabilité, mais, surtout, ils s'appuieront sur la croissance des obligations labellisées.
Le gérant s'attend à enregistrer une croissance soutenue et continue de la demande pour ces produits. Alors que les investisseurs doivent rester vigilants face à la menace de " greenwashing " ou d'exagération des retombées environnementales des produits, il pense que cette croissance de la demande d'émissions d'obligations labellisées et d'autres actifs obligataires durables conservera un rythme soutenu.
Si le contexte global des politiques monétaires et budgétaires restera important compte tenu de la probable augmentation du volume de la dette, Newton Investment Management pense que les banques centrales et les investisseurs obligataires peuvent et vont jouer un rôle de plus en plus central en orientant les capitaux vers les projets qui peuvent aider l'économie mondiale à évoluer vers un modèle potentiellement plus équitable et plus sobre en carbone.
"Les banques centrales ont déjà mis en place des programmes de relance considérables. Mais ce n'est qu'un début. A l'avenir, ces institutions abreuveront en capitaux les marchés privés, les marchés de capitaux jouant eux-mêmes un plus grand rôle au service de la société", conclut Scott Freedman.
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