(AOF) - Sur l'obligataire en janvier, Ofi Invest Asset Management a légèrement modéré son opinion négative. Le gérant a réduit sa sous-pondération des emprunts d'États en termes de duration par rapport à ses indicateurs de référence afin de prendre en compte la montée du risque géopolitique. Il continue de penser que les taux vont progresser en 2022 dans la perspective d'une normalisation des politiques monétaires. La Fed devrait débuter sa hausse des taux directeurs en mars et pourrait procéder à trois ou quatre nouvelles hausses d'ici la fin de l'année.
Tout dépendra de la modération de l'inflation à partir du printemps prochain. Le président de la Fed, Jerome Powell, a souligné que la situation était différente par rapport à 2015. La Banque centrale avait ainsi attendu près de deux ans avant de réduire la taille de son bilan après la première hausse des taux directeurs. Cette fois-ci, la réduction devrait débuter quelque mois après la première hausse des taux. En revanche, une hausse des taux de la BCE dans les mois qui viennent reste encore peu probable, même si la communication va rester très difficile et si les risques d'une normalisation plus rapide ont augmenté.
Ofi Invest Asset Management a conservé une position sur la pentification de la courbe des taux entre le 10 et le 30 ans, pour miser sur la dynamique de la zone euro à travers les taux allemands.
Sur les fonds qui peuvent détenir des obligations internationales, le gérant a maintenu sa position qui vise à capter l'écart de politique monétaire entre les Etats-Unis et la zone euro (à travers l'écart de taux à 5 ans US – zone euro). Enfin, il a conservé une position acheteuse sur les obligations chinoises qui devraient profiter des nouvelles mesures de la Banque de Chine pour soutenir la dynamique du pays.
Sur les obligations d'entreprises, Ofi Invest Asset Management est désormais très légèrement positif par rapport à ses indicateurs de référence. Les obligations notées " Investment grade " continuent d'être chèrement valorisées. Ces dernières devraient continuer à pâtir de la remontée des taux longs.
En revanche, le gérant a initié une ligne sur les obligations d'entreprises "Haut rendement", dont les performances devraient être moins impactées par la normalisation des taux. Selon mui, il existe encore un potentiel de rendement, car elles offrent un meilleur portage (rendement) que les obligations "Investment grade".
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