(AOF) - Credit Suisse entrevoit peu de risque de contagion économique ou financière directe de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Les stratèges de la banque suisse pensent que le problème plus important se situe au niveau des matières premières (combustibles fossiles, produits industriels et céréales). En définitive, le risque dépend de l'ampleur des sanctions imposées par l'Occident.
Par exemple, si toutes les institutions financières russes font l'objet de sanctions, il sera difficile de négocier du pétrole et du gaz, et les prix du pétrole et du gaz pourraient donc augmenter jusqu'à un niveau entraînant une récession.
Les économistes européens de Credit Suisse soulignent qu'un maintien des prix du gaz aux niveaux actuels (50 % au-dessus des niveaux du début de la semaine) réduirait la croissance du PIB de 0,50 point de pourcentage et qu'une hausse de 10 % du pétrole réduirait la croissance du PIB de 0,20 point de pourcentage.
Les stratèges ont constaté que les marchés ont tendance à surréagir aux événements géopolitiques (par exemple, après l'invasion du Koweït par l'Irak, il n'a fallu que cinq mois pour que le marché retrouve son niveau d'avant l'invasion, alors qu'il a fallu deux mois pour que les marchés atteignent un creux), bien que les événements géopolitiques accélèrent les tendances sous-jacentes.
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