(AOF) - JP Morgan AM met en garde contre des mouvements brusques et excessifs en matière d'allocation, qui ne se limitent pas à ramener les portefeuilles à des positions plus neutres. Le gestionnaire d’actifs rappelle que lors de la plupart des incidents géopolitiques précédents, les marchés ont eu tendance à retrouver leur niveau antérieur en moins d'un mois, après que les investisseurs aient estimé que l'environnement macroéconomique n'avait pas changé de manière significative.
" Bien sûr, si le contexte de croissance a matériellement changé, comme ce fut le cas lors du choc pétrolier de 1973, cela peut conduire à une liquidation plus importante et à une période plus longue pour récupérer les pertes ", prévient le stratège Vincent Juvyns.
Ce dernier fait remarquer qu'il peut être tentant de réduire le risque d'un portefeuille compte tenu des conséquences potentielles d'une période prolongée de conflit entre la Russie et l'Occident. " Toutefois, il est possible qu'en l'absence de sanctions axées sur l'énergie, les investisseurs reviennent assez rapidement au scénario plus large de 2022, à savoir des taux d'intérêt légèrement plus élevés et une rotation des performances vers les segments de marché " value ", qui ont profité à des indices de référence comme l'Europe ", ajoute-t-il.
Une chose semble claire à Vincent Juvyns : à court et à long terme, il s'attend à ce que la crise intensifie les investissements dans la transition vers les énergies renouvelables, car la hausse des prix de l'énergie et les craintes liées à la sécurité énergétique s'ajoutent aux préoccupations climatiques existantes.
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